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Hélène Grandjean, veuve, vit seule avec sa fille Jeanne. Elle est prise d'une passion violente pour le Docteur Deberle, son voisin, qui a sauvé Jeanne lors d'une de ses crises. Un très beau roman, tout en délicatesse, parsemé de magnifiques descriptions d'un Paris qui occupe une grande place dans la galerie des tableaux brossés d'une main de maître par Zola. Voici ce qu'il en dit lui-même : « Une page d'amour, écrite entre l'Assommoir et Nana, a dûêtre, dans ma pensée, une opposition, une halte de tendresse et de douceur.
J'avais, depuis longtemps, le désir d'étudier, dans une nature de femme honnête, un coup de passion, un amour qui naît et qui passe, imprévu, sans laisser de trace. Le titre veut dire cela : une page dans une ouvre, une journée dans une vie. Le drame m'a été donné par l'invention de l'enfant, qui meurt de l'amour de la mère. Quant au milieu, à cette hauteur de Passy où j'ai placé la maison, il a été certainement choisi par les cinq descriptions qui terminent les cinq parties.
Encore une vieille idée de ma jeunesse, Paris témoin d'un drame, Paris, pareil au chour antique, assistant aux joies et aux douleurs d'une action, à toutes les heures, par tous les temps. »
Fugacité de la passion amoureuse et fragilité de la vie...
Une page d’amour est un voyage intemporel dans la complexité des sentiments et des relations humaines. L’écrivain décrit d’une manière simple, sensible et élégante les mécanismes comportementaux des individus, il analyse l’étendue du pouvoir tyrannique de l’enfant, la fugacité de la passion amoureuse, la profonde douleur de la mort et l’imparable violence des regrets et des remords. En parallèle, l’auteur nous fait découvrir l’étendue des quartiers parisiens et la beauté de ses monuments, que le lecteur pourra admirer en se penchant à la fenêtre de l’appartement d’Hélène Grandjean, l’héroïne de son livre. Il dépeint le Paris du second Empire, d’un trait de plume coloré, il lui redonne vie à la façon d’un peintre faisant naître sous ses doigts des aquarelles aux tons chamarrés. La douce musicalité de ces tableaux vient rythmer le récit au fil des quatre saisons et adoucit un peu la tragédie des évènements de cette page d’amour derrière laquelle se cache un drame. De la grande littérature, poétique et artistique, écrite par un romancier talentueux que l’on ne se lasse jamais de lire…