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Twisted Tree, dans le Dakota du Sud, a tout de la petite ville silencieuse, au cour de la nature sauvage qui s'étend à perte de vue. Mais l'infinie solitude des grands espaces rend chacun prisonnier de ses obsessions : sur l'autoroute 91, un tueur en série assassine la jeune Hayley Jo. Dans un troublant jeu d'écho, les âmes tourmentées des habitants se racontent alors tour à tour, dévoilant les minuscules tragédies de cette communauté du Midwest.
De Sophie Lawrence, qui fait mine de s'occuper de son beau-père invalide pour mieux se venger de lui, à Shane, qui se recrée une vie au fil des lettres adressées à sa mère, douze voix se font entendre, comme autant de pièces décisives pour reconstituer le puzzle complexe des relations humaines.
Avec Twisted Tree, Kent Meyers, dont l'écriture a été comparée à celle de Raymond Carver et d'Annie Proulx, signe un roman polyphonique sensible et singulier.
Destins tordus
Chaque chapitre du roman est centré sur un personnage en particulier, et chacun d'eux peut devenir à son tour un personnage secondaire dans un autre chapitre, ces différentes histoires s'imbriquent les unes dans les autres pour former un patchwork narratif étonnant. Les différents chapitres sont des récits indépendants, le dénominateur commun étant cette petite bourgade rurale du Dakota du sud qui donne son titre au livre : Twisted Tree. Cela nous évoque les branches tordues d'un arbre, des racines noueuses qui s'infiltrent profondément en terre, à l'image des confessions, souvenirs ou secrets de famille qui se dévoilent à nos yeux, tissant des liens infimes entre les protagonistes. Ce roman polyphonique est une cartographie du coeur humain, l'écriture est brillante, elle laisse apparaître un mélange d'émotions enchevêtrées, de rêves brisés, tout en décrivant magnifiquement les prairies balayées par le vent.