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Principalement considéré comme un roman pornographique, Thérèse philosophe ou Mémoires pour servir à l'histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Éradice, est un roman de 1748, attribuéà Jean-Baptiste Boyer d'Argens.
Ce roman est inspiré d'un fait divers qui fit scandale, l'affaire de Jean-Baptiste Girard, jésuite qui séduisit Marie-Catherine Cadière, jeune fille de 17 ans, alors qu'il était son confesseur.
On peut y trouver certaines idées des Philosophes de ce siècle des Lumières, même si l'essentiel de l'histoire est principalement axé sur le côté libidineux des choses.
Ce texte relate l'initiation sexuelle d'une jeune fille, racontée par elle-même, assumant ainsi sa sensualité qui s'épanouit au gré des différentes rencontres qu'elle fait sur son chemin de débauche. Sous une apologie de la nature et de la jouissance, l'expression féminine du désir a une place importante.
Mais il n'en est pas moins vrai que s'expriment ici des théories intéressantes sur l'existence de dieu, sur le rapport à la nature et la procréation, sur les relations entre hommes et femmes, et sur la place de celle-ci dans la société.
S'y exprime aussi un anticléricalisme assez croustillant, les gens d'église y étant délicieusement ridiculisés.
Un roman qui d'ailleurs avait « charmé » Sade, qui le considérait comme « le seul qui ait montré le but, l'unique qui ait agréablement lié la luxure et l'impiété ».
