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Dans ce roman des masques et des secrets, on rencontrera des enfants qui étudient le violon dans un château, une actrice mystérieusement disparue, un frère mort trop tôt, une musicienne au crâne rasé qui joue dans les bars. On trouvera surtout une plume saisissante d'inventivité, lyrique et tranchante, qui brouille les perceptions et les temporalités pour écrire le saccage de l'enfance, les traumatismes indicibles, les violences faites aux jeunes filles qu'on ne veut pas voir libres.
La malédiction de la féminité
Mathilde Janin raconte le présent d'une adolescente, celle-ci bientôt secondée par une autre focalisatrice, sa nouvelle meilleure amie, celle qui la révèle à elle-même. Des années plus tard, le même schéma se répète, l'héroïne rencontre celle qui l'ouvre à sa vie, une sœur de cœur qui la relaye dans la narration rythmée par les souvenirs entre conte et traumatisme, tous liés à cette école-château, Aulnoye, mythique et auréolée de mystère... La plume de l'auteure oscille entre dureté et harmonies mélodieuses pour dire les bonheurs de la féminité mais aussi rappeler la malédiction d'être une fille aujourd'hui (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/03/09/soror-mathilde-janin/