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Quand Martine découvre que son fils est épileptique, tout s'effondre autour d'elle... Et pourtant tout commençait si bien : il revenait de vacances, bronzé, les cheveux ensoleillés, les iris parsemés de paillettes d'or, quinze jours d'un périple africain exaltant, certainement plein de joies, d'émotions et de découvertes...... Je l'ai fabriqué un jour de joie parfaite, il y a vingt-huit ans. Il pesait 3, 250 kilos, il était tout doux et tout joli dans ses brassières en liberty......
Aujourd'hui, les cellules de dégrisement ou d'isolement et les bureaux des commissariats de plusieurs arrondissements parisiens nous sont devenus familiers, nous avons arpenté hébétés et vaincus quatre des plus grands hôpitaux de la capitale, un centre psychiatrique de banlieue, plus quelques cliniques privées. Nous avons également épuisé cinq médecins et usé trois psys pourtant résistants. Heureusement, une petite graine, puis une autre petite graine...
Qu'importe le chemin, on récolte toujours ce que l'on s'aime !Le parcours bouleversant d'une mère et de son fils à la dérive. EXTRAITDès qu'on passe sous l'imposant porche de pierre de la rue Duroc, dès qu'on entre au sein de l'Hôpital des Enfants Malades, même peu impliqué, même pour une simple visite, on se sent déjà inquiet. Sans pouvoir définir clairement une impression précise, on est malheureux, crispé, tendu et sur la défensive.
Troublé, on se tasse imperceptiblement, on ressent immédiatement un poids sur ses épaules, une main étrangère et froide enserre notre poitrine puis une interrogation douloureuse nous assaille. Une incertitude insidieuse plane au-dessus de notre tête, s'installe en nous et ne nous quitte plus. On craint le pire, et quelquefois... avec raison. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUEQu'importe le chemin n'est pas un texte sombre et c'est là son intérêt majeur.
L'auteur pose des touches d'optimisme dans chaque ligne et les phrases semblent patinées tellement elles sont belles. - Annick Ferrant, BabelioCe récit témoignage, écrit d'une fort jolie plume, est tonique et empreint d'une bonne dose d'humour avec ses têtes de chapitre en forme de bilans. C'est aussi une très belle ode à l'amour et à l'amitié. - Blog Les Livres de JoëlleÀ PROPOS DE L'AUTEUR Martine Magnin, née dans une famille d'écrivains (mère, frère, grand-mère, grand-père, oncle...) vit à grandes enjambées, passant la moitié de son temps en Provence, et l'autre moitié à Paris.
Elle est auteur, essayiste et romancière, papivore et boulimique de livres. Après des études générales classiques, elle se prend d'intérêt pour la philo, la psycho, le monde des idées et celui des mots. Elle réalise une longue carrière professionnelle dans l'univers de la communication, puis, démarre une deuxième vie dans le monde des antiquités. La lecture est pour elle élevée au rang de passion, la cuisine au rang de religion, la musique au rang de plaisir et la couture au rang de hobby.
RECOMMANDE PAR LE RESEAU CULTURE CHRONIQUE
Vous aimez les histoires qui pincent ? Celles qui pincent l’estomac puis le cœur ? Celles qui donnent l’impression de frôler l’auteur, comme si les pages renfermaient un peu de sa chair, « Qu’importe le chemin » est de ce type-là.
Martine est divorcée. Elle a deux enfants ; Alex, huit ans et Lola, deux ans et demi. Un matin, Alex fait une crise d’épilepsie, la première d’une longue série. Une crise violente et déroutante. La terre s’effondre selon les mots de Martine Magnin. L’enfance et son insouciance s’envole du petit garçon et plus rien ne sera pareil, jamais, car Alex est incurable.
Commence alors la ronde infernale et incessante des soins. Alex est résistant aux traitements. Il ne peut plus vivre comme un enfant normal et il le vit très mal.
Martine Magnin choisit soigneusement ses mots pour décrire le début de cette descente infernale, comme si elle cherchait à préserver le lecteur de ce qui va suivre, mais cela ne fonctionne pas. On pressent le drame. Les scénarios se bousculent dans notre tête et notre estomac se crispe instinctivement.
A l’adolescence, Alex bascule. Il refuse toute médication et convole vers d’autres produits. La porte de l’enfer s’ouvre, et ces parents aimants y entrent contre leur gré. Martine et Paul son ex-mari vont relever Alex sans faillir, durant des années. Le défit ? Empêcher leur fils d’atteindre le point de non retour, ce point d’où les toxicomanes ne reviennent pas vivants.
« Qu’importe le chemin » n’est pas un texte sombre et c’est là son intérêt majeur. L’auteur pose des touches d’optimisme dans chaque ligne et les phrases semblent patinées tellement elles sont belles.
Toutes les mères auraient eu le droit d’être submergée. Toutes ! Mais pas Martine.
Elle se découvre psychologue dans l’âme et fine analyste, puis l’amour qu’elle porte à ses enfants est indestructible, alors elle fait face.
L’agressivité, les demandes d’argent répétées, les promesses non tenues ; elle fait face. Les cures avortées, les mensonges, les disparitions d’Alex, des jours, des mois ; elle fait face.
Et la vie doit suivre son cours. Lola à élever, la boutique atelier à développer, cette boutique que Martine a créée avec Coline et Eve, ses deux amies précieuses. Le travail comme moteur de survie, le travail indispensable à l’épanouissement.
« Qu’importe le chemin » est un récit mais on devine la romancière en sommeil. Ce texte est généreux, juste et profond. Aucune mièvrerie. Pas de griefs, pas de jugement, pas regrets, pas de lamentation.
Chapeau madame ! J’ai admiré votre force et votre amour inépuisable.
Annick FERRANT