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Dans ce recueil de chroniques, Pierre Jourde prend acte d'un renversement historique. Autrefois, les conservateurs s'en prenaient à littérature, censuraient la presse, au nom de la morale. Aujourd'hui, toujours au nom de la morale, ce sont les prétendus « progressistes » qui expurgent les romans, nettoient les ouvres du passé, persécutent les auteurs, tout cela au nom du Bien. Cette haine de la culture procède d'une ignorance profonde, d'une inculture qu'a permise la destruction organisée du système scolaire.
Contre ces doctrinaires ignorants, la seule arme efficace est celle dont ils sont profondément démunis : l'humour, qui dévoile leurs ridicules.
Pierre Jourde est universitaire, romancier et critique littéraire. Il a publié une cinquantaine de volumes, dont La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Le Jourde et Naulleau (Chiflet et Cie, 2015), ou encore de nombreux romans chez Gallimard.
Piquant, toujours piquant !
Comme auparavant dans le savoureux « La littérature sans estomac », Pierre Jourde s'en prend à nouveau, sans relâche, à la bêtise. Son champ, cette fois-ci, est plus large : la littérature, bien sûr, mais aussi la culture, l'éducation, la politique.
Toujours dans son style polémique, mitraillette à la main, l'auteur fait un tour d'horizon comme on tire à l'aveugle. Sauf qu'il ne tire pas à l'aveugle, et chaque tir, juste, atteint son but.
N'étant quand même pas qu'un tireur, il sait, comme toujours, reconnaître l'intelligence et la qualité là où elles, rares de nos jours, sourdent.