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1949. La République populaire de Chine tout juste proclamée invite les compagnies étrangères installées sur son territoire à plier bagage. Trois Américains choisis au hasard par leur employeur, Verne Tildon, Barbara Mahler et Carl Fitter, demeurent sur place pour remettre officiellement les clés du complexe industriel déserté à ses nouveaux propriétaires. Commencent alors pour eux trois des vacances improvisées, que le soleil écrasant et l'oisiveté ont tôt fait de transformer en un huis clos étouffant.
Premier roman de l'auteur de Blade Runner et du Maître du Haut Château, Ô Nation sans pudeur marque le coup d'essai d'un des plus étonnants écrivains américains du vingtième siècle. S'y dessinent déjà les thèmes et les archétypes qui l'obséderont toute sa vie durant : la Fille aux Cheveux Noirs, l'interrogation du réel, le deus ex machina.
critique
Trois américains :une femme et deux hommes, d’anciennes connaissances, se retrouvent tout seuls pour garder un complexe industriel en Chine jusqu’à ce que les nouveaux proprios arrivent. Comment occuper ses journées quand on a rien à faire ? en ressassant le passé. La femme a aimé les deux hommes, qui sont amis. Pour l’auteur, c’est l’occasion de parler des relations hommes/femmes, qu’est ce aimer ? doit-on tout dire à l’autre ? Se remémorer un passé fait souffrir, fait aussi se poser des questions sur ses véritables ressentis et sur nos relations avec l’autre. C’est un livre bien écrit dans un style impeccable et accessible. Les personnages sont attachants et on peut se retrouver dans cette femme qui a des relations complexes avec des hommes, qui ne sait pas trop ce qu’elle veut, avec cet écrivain qui a envie de cette femme mais qui ne sait pas comment faire et de ce 3e personnage : le plus enigmatique des trois, le plus jaloux, celui qui n’a rien oublié de son ancien amour.