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« J'ai un programme politique. Je suis pour la suppression de l'héritage, de l'obligation alimentaire entre ascendants et descendants, je suis pour la suppression de l'autorité parentale, je suis pour l'abolition du mariage, je suis pour que les enfants soient éloignés de leurs parents au plus jeune âge, je suis pour l'abolition de la filiation, je suis pour l'abolition du nom de famille, je suis contre la tutelle, la minorité, je suis contre le patrimoine, je suis contre le domicile, la nationalité, je suis pour la suppression de l'état civil, je suis pour la suppression de la famille, je suis pour la suppression de l'enfance aussi si on peut. »
Le prix de la liberté
Constance Debré s’engage encore plus loin dans son programme de grand dépouillement en s’affranchissant même du nom, « point de départ de tout », dans ce troisième roman décapant.
Après les rock’n’roll Play Boy et Love Me Tender, l’auteure poursuit son autobiographie sans fards et raconte son enfance sinistre dans une famille inconsistante entre noblesse et bourgeoisie. Elle témoignage avec soulagement du détachement du poids du patrimoine, du renoncement au clan et à la filiation. Impensable pour certains, envié par d’autres, ce retour à l’essentiel, à l’indispensable pour soi, nécessite de se débarrasser de tous les ornements de la vie sociale.
Seule mais libre, Constance Debré n’épargne personne dans son récit à la plume nerveuse et au rythme effréné : la famille, l’enfance, la justice, la littérature, les bourgeois, les pauvres … tous embourbés dans un système trop huilé, dans « nos vie lamentables ».
Un texte impertinent, radical et nécessaire qui bousculera plus d’un lecteur et donnera des ailes à certains !