Le Voyage d'Anatole - E-book - ePub

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Extrait Anatole n'aimait pas l'école. Mais pas du tout. Parfois, il n'y allait pas. Il préférait jouer aux billes. C'est moins fatiguant que le... Lire la suite
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Résumé

Extrait Anatole n'aimait pas l'école. Mais pas du tout. Parfois, il n'y allait pas. Il préférait jouer aux billes. C'est moins fatiguant que le ballon et puis c'est beau les billes, ça brille, ça scintille, ça rille! C'est vrai, ça rit et ça rime donc ça rille! De plus, les billes, c'est rond comme le monde, parfois on y voit la mer, des éclats de soleil, des arcs-en-ciel en forme de fer à cheval. Anatole n'aimait pas l'école.
Mais pas du tout. L'instituteur lui demandait tout le temps de coller des bâtons, des ponts, des moutons les uns aux autres, pour former des lettres, pour écrire des mots. Pas n'importe lesquels, pas n'importe comment! En plus, Anatole devait faire attention à bien les ranger pour qu'ils ne débordent pas, par le haut ou par le bas de la ligne, sauf lorsque c'était obligé. Par exemple, pour le « T » de théâtre, le « L » de lapin, le « F » de fusée, le « P » de patate.
C'était difficile et Anatole ne comprenait rien à ce jeu-là! Aussi, pendant que l'instituteur prenait sa grosse voix, Anatole écoutait inlassablement la chanson des mots qui sont toujours en récré: zizi, zigomar, carambar, casserole folle, grenouille, nouille la frite, frite la nouille, poupou la pouille, fripouille. Papa boudin. Ce n'est pas tout à fait ça. Mais les mots sont coquins. Les mots sont taquins.
Ils ne sont pas là où on les attend. Ils se déguisent en changeant de lettre. Prenez le mot zizi. Changez le « Z » en « P ». Changez le « P » en « M ». Changez le « I » en « A ». Changez. Anatole! criait l'instituteur qui se fâchait tout rouge devant cet enfant désobéissant. Mais Anatole n'écoutait pas. Il livrait bataille à un stylo paresseux qui bavait comme un escargot. Il bavait, le stylo. Et Anatole le suivait à la tâche.
Il était mou, dégoulinant, il transpirait bleu, il lâchait des vagues d'écume qui venaient s'échouer sur la page. Les autres enfants riaient en voyant le bleu du bout du nez d'Anatole et celui-ci était bien triste. Un jour, les autres se sont tellement moqués de lui qu'un orage chagrin envahit le cour d'Anatole. Alors, avec son stylo escargot, il gribouilla des gribouillis, il scrabouilla des scrabouillis, il fit des bouillies de scrabougriboullis. C'était bleu à l'infini, et la voix de l'instituteur s'évanouit.
Anatole nagea jusqu'au bas de la page. Jusqu'au coin, à la petite corne, jusqu'au petit bout de papier plié comme un secret. Il colla son nez contre la grille de papier frais. Là, il vit, suspendu sous la ligne, comme une virgule, un minuscule bonhomme.

Caractéristiques

  • Caractéristiques du format ePub
    • Pages
      2
    • Taille
      1 004 Ko
    • Protection num.
      pas de protection

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