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'Je n'aurais pas pu t'élever, je me suffisais à peine à moi-même. J'avais une tension sombre, indéfinissable.'
Une nuit d'orage, assis près du feu de cheminée, le narrateur songe au fils qu'il aurait pu avoir. Dans la pénombre vacillante, il décèle sa présence et lui parle.
De Naples, de la nostalgie de la famille, de la nécessité de partir, de l'engagement politique. Ce soir-là, père et fils se livrent sans merci le temps d'une rencontre inédite, étourdissante de poésie.
Rencontre au coin du feu
Je n'ai pas été vraiment convaincu par le concept du livre : le père qui parle de la vie et de sa vie avec le fils qu'il aurait pu avoir. Peut-être aussi parce qu'il m'a fallu un certain nombre de pages avant de comprendre que les phrases en gras étaient les commentaires du fils ! J'ai trouvé que l'interaction entre les deux marchaient peu. Au-delà de ça, cela reste un plaisir d'écouter De Luca conter les épisodes de sa vie, et le lieu qu'il a instauré pour cette rencontre, assis à cette table, près de sa cheminée, au soir de sa vie, marche très bien. D'autant qu'il glisse des punchlines puissantes et bouleversantes tout au long du récit. Mes deux préférées : " Il faut avoir du courage : je ne suis pas arrivé à en avoir, mais j'ai persécuté mes peurs jusqu'à les étourdir. " et " À Sarajevo stagnaient les gaz de l'encerclement. La ville était un peu moins fracassée que Mostar, rive est du fleuve Neretva, où j'ai découvert que les incendies des maisons ne réchauffent pas. Il existe des feux qui font geler. ".