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Une chose d’abord. Peut-on juste une minute, une fois, se demander en ce début d’année si l’on n’en fait pas un peu trop pour certains et pas assez pour d’autres ? C’est vraiment curieux et même excessif cette année. D’une liste de prix à l’autre, presque les mêmes, on a l’impression de ce moment qui normalement n’arrive heureusement que tous les cinq ans où on l’on finit par croire qu’on n’a même plus besoin d’aller voter. Doit-on pourtant s’abstenir de lire et d’élargir un peu le programme, se donner à corps perdu dans cette débauche de titres qui nous
est offert et donner d’autres suffrages ? On ne va pas non plus parler de mérite ou s’enfoncer dans l’idéalisme mais quand même. Pas mal de lettres, d’échanges et de correspondances dans cette rentrée littéraire 2022, étonnamment. Et, il y a une lettre de 206 pages que je remets à votre attention. L’expression d’un refus à un autre et sa motivation. On ne peut se voir en effet refuser une planche de salut pour de mauvaises raisons. Sans vouloir ancrer non plus cette œuvre dans une quelconque tradition, je dirais que mélanger les émotions, les faits, les réflexions et en élaborer presque une lettre manifeste, cela vaut quelques égards et laisse un petit goût d’absolu. Il y a plus d’un amour ou l’un de ses échecs qui y trouveraient quelques pistes ou quelques points de fuite car on n’a parfois plus rien dans son chapeau. Un truc à quoi se raccrocher. Entremêlé littérature et philosophie avec au cœur un lieu qu’on relie au passage d’un auteur : Nicolas Bouvier, c’est aussi un peu chercher à attirer votre regard. Ramener un peu d’Orient dans nos vies minuscules. Créer presque une surimpression comme parfois la réalité nous en réserve. Et puis relever quelques paradoxes de l’existence tout en louant la nécessité reconnue de la littérature, c’est faire le plus bel usage du monde qui soit. Avant cette lettre, il y a une citation qui j’en suis sur réveillera votre curiosité encore : « Quand il remplit ses feuilles de vœux, le fonctionnaire n’indique pas ses bonnes fortunes : cela n’intéresse pas l’Administration ; il mentionne les postes qu’il désire, énumère les décorations et récompenses qu’il a reçues, mais on ne lui demande pas le nom des femmes qu’il a aimée. Et pourtant c’est la chose du monde la plus importante et la plus grave ! »
Si vous lisez cette lettre
Une chose d’abord. Peut-on juste une minute, une fois, se demander en ce début d’année si l’on n’en fait pas un peu trop pour certains et pas assez pour d’autres ? C’est vraiment curieux et même excessif cette année. D’une liste de prix à l’autre, presque les mêmes, on a l’impression de ce moment qui normalement n’arrive heureusement que tous les cinq ans où on l’on finit par croire qu’on n’a même plus besoin d’aller voter. Doit-on pourtant s’abstenir de lire et d’élargir un peu le programme, se donner à corps perdu dans cette débauche de titres qui nous est offert et donner d’autres suffrages ? On ne va pas non plus parler de mérite ou s’enfoncer dans l’idéalisme mais quand même. Pas mal de lettres, d’échanges et de correspondances dans cette rentrée littéraire 2022, étonnamment. Et, il y a une lettre de 206 pages que je remets à votre attention. L’expression d’un refus à un autre et sa motivation. On ne peut se voir en effet refuser une planche de salut pour de mauvaises raisons. Sans vouloir ancrer non plus cette œuvre dans une quelconque tradition, je dirais que mélanger les émotions, les faits, les réflexions et en élaborer presque une lettre manifeste, cela vaut quelques égards et laisse un petit goût d’absolu. Il y a plus d’un amour ou l’un de ses échecs qui y trouveraient quelques pistes ou quelques points de fuite car on n’a parfois plus rien dans son chapeau. Un truc à quoi se raccrocher. Entremêlé littérature et philosophie avec au cœur un lieu qu’on relie au passage d’un auteur : Nicolas Bouvier, c’est aussi un peu chercher à attirer votre regard. Ramener un peu d’Orient dans nos vies minuscules. Créer presque une surimpression comme parfois la réalité nous en réserve. Et puis relever quelques paradoxes de l’existence tout en louant la nécessité reconnue de la littérature, c’est faire le plus bel usage du monde qui soit. Avant cette lettre, il y a une citation qui j’en suis sur réveillera votre curiosité encore : « Quand il remplit ses feuilles de vœux, le fonctionnaire n’indique pas ses bonnes fortunes : cela n’intéresse pas l’Administration ; il mentionne les postes qu’il désire, énumère les décorations et récompenses qu’il a reçues, mais on ne lui demande pas le nom des femmes qu’il a aimée. Et pourtant c’est la chose du monde la plus importante et la plus grave ! »