Behrouz né en 1940 prématuré est voué à une mort certaine. C’est compter sans la ténacité de sa mère qui, malgré les avis des instances médicales, religieuses et familiales, sauvera ce nouveau-né. Son père, ébahi et heureux, le prénomme Behrouz « Le meilleur des jours » en persan. Ainsi, Behrouz ira dans la vie, sous la bienveillance maternelle. Chanceux, il l’est. Opposant au régime du Shah, il s’exile en France où marié et père de famille, il ne quittera jamais son statut d’étudiant. Le régime de Khomeiny ne lui est pas plus favorable et cet admirateur inconditionnel
de Karl Marx (il en a fait son sujet de thèse) retourne en France alors que ses amis sont soit tués, soit torturés.
Ce livre est un hommage à ce père qu’elle aime tant. Elle nous offre des instantanés de la vie de Behrouz, éternel adolescent riche (ils vivent très bien grâce aux subsides de sa mère) et qui ne travaillera jamais.
Behrouz, cet homme lunaire, épris de justice, de liberté, généreux, a traversé une époque cruciale, glaciale et dure. Cela aurait mérité d’être plus approfondi, plus creusé, pour en faire un roman plus flamboyant.
C’est un premier livre avec toutes les maladresses de jeunesse. je suis certaine, au vu de ce que j’ai lu que Yassaman Montazami saura aller plus loin dans un second ouvrage et nous faire découvrir la vie européaniser d’une certaine couche sociale sous le règne du Shah, l’arrivée de Khomeiny…..
Ce fut un bon moment de lecture, ces instantanés m’ont tantôt fait sourire, tantôt agacée, d’autres fois touchée.
exil, famille, Iran
Roman ? Non, plutôt récit évoquant un papa hors norme, un personnage à lui tout seul.
Car cet homme qui a consacré sa vie à Karl Marx est généreux, plein de vie et un brin farceur.
Dans ces quelques pages, l'auteure nous parle de Behrouz toujours vivant et passionné, ne pouvant susciter que l'amour autour de lui.
L'image que je retiendrai :
Celle de Samanou lors de son premier jour d'école en France, ne comprenant pas la langue, croyant à une farce et qui ne peut dire au revoir à son père.