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Beyrouth, quartier de Marsad, 1964. Simone, la fille cadette de Chakib Khattar, un notable chrétien issu d'une lignée d'industriels du marbre, est enlevée par Hamid Chahine, bras droit de son père à l'usine. Ce rapt amoureux tombe au plus mal pour Chakib, obsédé par la transmission de son patrimoine et qui, face à l'incapacité ou à l'indifférence de ses héritiers légitimes, a fait de Hamid plus que son homme de confiance : une sorte de fils spirituel.
Mais l'enlèvement tourne court, après que les deux amants ont tenté de se marier clandestinement. Contraint de chasser Hamid, Khattar voit progressivement se transformer le monde autour de lui. Durant les années suivantes, le Liban s'enfonce dans la guerre, entre 1975 et la fin des années 1980. Isolé, abandonné par les siens, le dernier seigneur de Marsad est désormais au cour des convulsions d'un pays livré aux milices et au chaos.
Le vent de l'Histoire anime cette fresque romanesque, qui est aussi une fable sur la vanité de la puissance et du pouvoir.
Charif Majdalani est né au Liban en 1960.
Depuis 1993, il enseigne les lettres françaises à l'université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est l'auteur d' Histoire de la grande maison (Seuil, 2005), Caravansérail (Seuil, 2007) et Nos si brèves années de gloire (Seuil, 2011).
guerre, Liban
Il m'a été difficile "d'entrer" dans le roman. Ses longues phrases, ses adjectifs rejetés, son vocabulaire local. Et puis, petit à petit, l'entrée dans le récit a pu se faire, j'ai su me laisser porter par le rythme si particulier de la narration.
Tout est un peu alambiqué dans ce roman : les phrases, le décor, l'histoire.
L'auteur prend plaisir à camper les différents personnages et leurs histoires avant que l'intrigue ne commence vraiment.
Mais au final, on est triste du sort du dernier seigneur de Marsad, qui n'a pas su avancer avec son époque ni comprendre ses enfants.
Les paysages libanais donnent envie de partir lire ce roman sur les contreforts de l'Anti-Liban, à l'ombre des orangers, avec quelques pâtisseries locales et du thé à la menthe.
Un vrai dépaysement.
L'image que je retiendrai :
La dernière, celle d'une campagne loin de la guerre, éternelle.