Wallace Stegner , disparu en 1993, compte parmi les meilleurs romanciers américains. Il publia une oeuvre romanesque tout à fait considérable composée d’une soixantaine de romans. “La montagne en sucre” est considérée par les spécialistes comme l’une de ses oeuvres les plus abouties. Huit cent cinquante pages d’une fresque qui met en scène l’histoire de l’Ouest américain dans un style flamboyant que la traduction d’Eric Chédaille sert magnifiquement.
Il faut souligner le remarquable effort de l’éditeur Gallmeister qui propose cette nouvelle édition en format
de poche pour un prix très raisonnable au regard de la taille volumineuse de cet ouvrage. Par ailleurs cet incontournable de la littérature américaine exigeait une traduction qui épouserait l’écriture à la fois réaliste et sublimement descriptive de Stegner. Eric Chédaille est parvenu à rendre la langue pleine de puissance, d’humour et de beauté, nous offrant la possibilité de de longues heures de lecture émerveillées.
“La montagne en sucre” débute dans l’état du Dakota en 1905 où la jeune Elsa vient s’installer après avoir fui les plaines du Minnesota. Les premières pages du roman qui se déroule dans le train sont à ce titre une entrée en matière où le souffle romanesque de Wallace Stegner fait déjà son oeuvre. “L’oppressante obscurité qui régnait de l’autre côté des rails lui sauta au visage, difficilement contenue par l’éclairage du quai et les vitres dorées de la petite ville. Lorsque le train repartit enfin, elle demeura longtemps assise à contempler d’un oeil fixe la nuit solide par-delà sa propre image à peine reflétée, la tête pleine de son père, de Sarah et de la maison, ce foyer à présent si cher à son coeur. Sa révolte lui semblait maintenant une foucade puérile…” Elsa va rencontrer Bob Mason qui de son côté rêve d’aventures de fortune. Pendant trente années le lecteur suit tous les bonheurs et les affres de la famille que Bob et Elsa vont construire ensemble tandis que le pays devient une immense nation. Stenger se pose en peintre d’une oeuvre monumentale, une fresque où se mêle l’histoire des gens et celle d’une nation. Le récit ancré dans l’Ouest américain est immergé dans une nature forte et parfois hostile où les hommes construisent leur vie, s’aiment, se quittent, font des enfants qui plus tard continueront leur oeuvre. Cette saga familiale nous conduit dans une demi-douzaine d’états de l’Ouest et au Canada et s’écoule sur une trentaine d’années. Un tour de force littéraire que les éditions Gallmeister nous permettent de redécouvrir.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
RECOMMANDE PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
Wallace Stegner , disparu en 1993, compte parmi les meilleurs romanciers américains. Il publia une oeuvre romanesque tout à fait considérable composée d’une soixantaine de romans. “La montagne en sucre” est considérée par les spécialistes comme l’une de ses oeuvres les plus abouties. Huit cent cinquante pages d’une fresque qui met en scène l’histoire de l’Ouest américain dans un style flamboyant que la traduction d’Eric Chédaille sert magnifiquement.
Il faut souligner le remarquable effort de l’éditeur Gallmeister qui propose cette nouvelle édition en format de poche pour un prix très raisonnable au regard de la taille volumineuse de cet ouvrage. Par ailleurs cet incontournable de la littérature américaine exigeait une traduction qui épouserait l’écriture à la fois réaliste et sublimement descriptive de Stegner. Eric Chédaille est parvenu à rendre la langue pleine de puissance, d’humour et de beauté, nous offrant la possibilité de de longues heures de lecture émerveillées.
“La montagne en sucre” débute dans l’état du Dakota en 1905 où la jeune Elsa vient s’installer après avoir fui les plaines du Minnesota. Les premières pages du roman qui se déroule dans le train sont à ce titre une entrée en matière où le souffle romanesque de Wallace Stegner fait déjà son oeuvre. “L’oppressante obscurité qui régnait de l’autre côté des rails lui sauta au visage, difficilement contenue par l’éclairage du quai et les vitres dorées de la petite ville. Lorsque le train repartit enfin, elle demeura longtemps assise à contempler d’un oeil fixe la nuit solide par-delà sa propre image à peine reflétée, la tête pleine de son père, de Sarah et de la maison, ce foyer à présent si cher à son coeur. Sa révolte lui semblait maintenant une foucade puérile…” Elsa va rencontrer Bob Mason qui de son côté rêve d’aventures de fortune. Pendant trente années le lecteur suit tous les bonheurs et les affres de la famille que Bob et Elsa vont construire ensemble tandis que le pays devient une immense nation. Stenger se pose en peintre d’une oeuvre monumentale, une fresque où se mêle l’histoire des gens et celle d’une nation. Le récit ancré dans l’Ouest américain est immergé dans une nature forte et parfois hostile où les hommes construisent leur vie, s’aiment, se quittent, font des enfants qui plus tard continueront leur oeuvre. Cette saga familiale nous conduit dans une demi-douzaine d’états de l’Ouest et au Canada et s’écoule sur une trentaine d’années. Un tour de force littéraire que les éditions Gallmeister nous permettent de redécouvrir.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)