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En ces bouillonnantes années 1960, la jeunesse américaine se berce d'illusions et d'utopies. Joe Allston, agent littéraire à la retraite, regarde cette époque agitée avec ironie : revenu de tout, il regrette de n'avoir pas su créer avec son fils désormais décédé la relation qu'il aurait voulue. Seule l'affection que sa femme Ruth et lui portent à un jeune couple du voisinage les rattache encore au monde extérieur.
Leur existence confortable et routinière va se voir chamboulée par l'installation d'une colonie de hippies à proximité. Entre indulgence et exaspération, Joe et Ruth vont se retrouver confrontés à une jeunesse qu'ils ne comprennent plus guère.
Apprendre l'optimisme
Déchirant, ce roman est porté par une plume complexe, lyrique même, qui ne rend le narrateur que plus vivant encore. Ce retraité bourru d'un pessimisme notoire se souvient de sa rencontre avec Marian, une jeune femme pétillante, soleil contrant la noirceur opiniâtre du vieil homme. Il relate ainsi pendant trois cents pages ces mois passés en sa compagnie, cette paternité retrouvée dans un éden californien où menace le serpent (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/05/06/la-vie-obstinee-wallace-stegner/)