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"Je le sais, moi, que l'aumône est un tunnel infini, un cycle infernal où la manche d'aujourd'hui cultive celle de demain. Je sais que les pièces achètent notre calme, qu'il n'y a pas de plus grande gamelle à chien docile qu'un petit pot rempli de pièces. Mais il se trouve que je crève la dalle. J'ai faim, j'ai froid, je suis seul ; trio de malheur qui, depuis l'éternité, emporte violemment les sans-abri du monde dans le piège de ce cérémonial, le jeu de la petite monnaie glissant chaque jour de mains propres en mains sales, et lie fatalement le destin de mon cul à celui du trottoir.
La manche m'attache au sol, m'installe et me ligote."
Dans le cinquième arrondissement de Paris, un jeune homme nous parle. À seulement vingt ans, il vit à la rue. Sa famille s'est désintégrée après une série de malheurs et, depuis, il tente de survivre avec une bande de compagnons hauts en couleur. Ensemble, ils affrontent le regard des passants : ceux qui font semblant de ne pas les voir, qui ont mauvaise conscience ou témoignent du mépris.
Un soir, le narrateur rencontre Élise, une SDF poète à ses heures. Les mots et les poèmes d'Élise éveillent chez lui le besoin de lutter. Il pressent, et il sait, que son monde doit changer.
La réalité de la rue
Il a vingt ans, il vit dans la rue, notre narrateur nous parle de ses journées passées sur les trottoirs de Paris. Avec sa bande de compagnons d'infortune, ils tentent de survivre au froid, à la faim, et au mépris des gens qui passent.
Ce roman est un coup de poing. Le narrateur nous raconte à demi mot les événements qui l'ont mené à quitter le domicile familial, c'est à la fois bouleversant et dur. La plume est belle, le roman se lit d'une traite, une très belle découverte !