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Texte intégral révisé suivi d'une biographie d'Émile Zola. Publié en 1890, "La Bête humaine" constitue le dix-septième volume du cycle des "Rougon-Macquart". "La Bête humaine" entrelace deux intrigues: l'une sur les chemins de fer, monde de machines, de vitesse et d'accidents qui à la fois fascinait et terrifiait les contemporains de l'auteur, et un roman judiciaire. Ayant vu qu'on commettait un crime dans un train passant devant lui, Claude Lantier, mécanicien sur la ligne Paris Le Havre, est appelé à témoigner.
Il comprend très vite que c'est Roubaud, sous-chef de la gare du Havre, qui a tué par jalousie, avec la complicité de sa femme Séverine, le président Grandmorin. Le juge Denizet accuse d'abord un innocent, puis prononce un non-lieu. L'affaire est étouffée pour éviter les retombées politiques. Fils de Gervaise, Lantier est chargé d'une lourde hérédité alcoolique qui se transforme en pulsions homicides irrépressibles.
Devenu l'amant de Séverine, il la tue dans un de ses accès de folie meurtrière. L'affaire Grandmorin rebondit alors. Zola associe ici amour, progrès, folie et mort. L'association du progrès et de la mort est réalisée dans l'image finale du train fou emporté par la locomotive La Lison vers la catastrophe tandis que Lantier et son chauffeur s'entretuent. Le roman a fait l'objet d'une remarquable adaptation cinématographique par Jean Renoir, avec Jean Gabin, en 1938.
Une Famille, deux lignées.
C'est à travers une série de vingt romans qu’Émile Zola nous présente une famille sous le Second Empire, les Rougon-Macquart ; les uns dits de la lignée légitime, les autres, de la lignée bâtarde.
L'auteur nous peint les traits de caractère et les personnalités de ses personnages d'une plume remarquable, marquée par le mouvement naturaliste du 19ème siècle dont Zola créera une "école".
Un trésor d'Histoire et grand monument de la littérature.