Troisième fille d'un pasteur anglican, Charlotte Brontë est née en 1816 à Haworth. À 10 ans, retirée de l'école religieuse où deux de ses sours ont contracté la tuberculose, qui leur sera fatale, elle commence à écrire, concevant avec son frère et ses sours un univers de fantaisie. À 19 ans, elle devient gouvernante et commence à rédiger Le professeur, qu'enrichira son séjour dans une pension de jeunes filles en Belgique, en 1842.
Son projet de créer une école avec ses sours n'aboutira pas, mais en 1846, sous le pseudonyme de Bell, paraît leur premier recueil.
Nourri de tant d'expériences, Jane Eyre trouve un éditeur en 1847 et connaît un vif succès. Trollope, George Eliot, Thackeray ne cachent pas leur admiration. Deux romans suivront, Shirley en 1849 et Villette en 1853.
Mariée en 1854, elle meurt de maladie en 1855.
Un modèle à suivre ?
Une jeune fille, orpheline élevée de mauvaise grâce par la femme de son oncle lui aussi décédé, se voit envoyée dans un établissement pour jeunes filles afin d'y finir son éducation. Par la suite elle décide de répondre à une annonce et devient l'institutrice d'une jeune fille prise en charge par un riche et mystérieux propriétaire. Dont elle va petit à petit tomber amoureuse...
Charlotte Brontë a su peindre une vrai héroïne de littérature qui a valeur d'exemple pour n'importe quelle jeune fille ou jeune femme, tant sur le plan intellectuel que social ou comportemental.
Jane est respectueuse sans être servile ni bêtement docile et sait reconnaître et combattre les injustices (comme avec son amie du pensionnat), elle est croyante mais ne se plie à un mariage de raison au motif de sa religion, elle tombe amoureuse réellement et non pour un statut social ou économique ni pour un attrait passionnel et physique, elle est intelligente mais connaît ses limites et admet ses défauts, et surtout elle sait ce qu'elle veut et fait ce qu'elle veut, quitte à ce que ça lui coûte !
Un modèle à suivre, non pas strictement, mais sur sa façon d'être et de penser et d'évoluer.
Jane Eyre est un roman à l'image de son personnage finalement, pas forcément le plus beau, ni le plus docile (il fait ce qu'il veut quitte à surprendre et à décevoir un peu) mais sa force de caractère transparait dans cette liberté créative qu'il (elle pour son auteure) s'est autorisé et fait de l’œuvre de sa créatrice une pièce majeure de la littérature.