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Marseillette, 1977. Dans le café qui l'a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie. Ceux qui l'ont fait plonger, l'ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses soeurs, dont elle partage les stigmates de l'exil mais refuse de suivre la route.
Parce qu'après tant d'épreuves, Carmen aussi veut s'inventer un destin... D'une hacienda près de Tolède à la prison madrilène de Ventas où le franquisme fait rage, en passant par un paquebot transatlantique, Olivia Ruiz nous embarque dans les tourments d'une histoire qui s'entremêle à la grande, où l'amour triomphe de la violence.
Carmen prend la parole
Après Rita dans " la commode aux tiroirs de couleur" vient la 3ème sœur : Carmen. Plus jeune, plus frivole, qui veut goûter la vie et ne pas rester planter dans le café pour toujours. Quand un toréro arrive, celui-ci détesté par ses sœurs, l'embarque pour l'Espagne, pays que ses parents ont fui pour la sauver. La vie va prendre un chemin bien différent de celui espéré.
Carmen va vivre l'enfer, enfermement, dépendance etc... On va vivre avec elle la trahison, la vie en cellule au temps de Franco, comment survivre et y arriver malgré la dépendance, le retour et un bonheur ou plus.
De retrouver les 3 sœurs a été une grande joie. De retrouver la voix de l'autrice, lire son histoire, avec le ton, l'accent, fait vivre deux fois plus celle-ci. Un régal d'écriture, de lecture, d'histoire. Une envie de continuer sans arriver au bout du chemin.
J'ai beaucoup apprécié, également, l'histoire d'Escuto, en parallèle avec Rita. Cela m'a replongé dans sa vie.
Tout est lié, tous les chemins se croisent, se recroisent, jusqu'à aboutir. C'est sa la vie de ses 3 sœurs. Un véritable labyrinthe qui amène à une unique et même sortie : la famille.
J'espère qu'olivia Ruiz nous contera l'histoire de Léonore. En tout cas merci pour cette histoire dure, tragique et belle.