Pour quelqu’un qui lit presque exclusivement de l’imaginaire, la science-fiction est un genre somme toute sous-représenté dans mes lectures, en dehors de la dystopie que j’aime bien lire de temps en temps. Je suis régulièrement à la recherche d’ouvrages de science-fiction dont le quatrième de couverture puisse me donner envie, et c’est un peu dans ce cadre, et parce qu’une de mes amies me l’avait chaleureusement recommandé, que je me suis lancée dans Des fleurs pour Algernon.
Avant tout, il faut savoir qu’il s’agit encore de l’un de ces romans dans lesquels la science-fiction
n’est qu’un prétexte, un point de départ : c’est l’histoire d’un jeune homme arriéré mental qui subit une intervention chirurgicale sensée accroître son intelligence. Ne cherchez pas la science-fiction plus avant dans cette histoire, elle est inexistante. En revanche, il y est grandement question d’humanité, et de ce point de vue-là, c’est une vraie petite merveille ! Car en gagnant en intelligence, Charlie, le héros, voit rejaillir des souvenirs oubliés qu’il est désormais capable d’interpréter différemment.
Et c’est tout l’intérêt du livre de Daniel Keyes dont le regard aigu sur les réactions des gens face à l’arriération mentale ne peut que nous toucher. Charlie prend ça de plein fouet, et ses réactions tout d’abord naïves se font bientôt incrédules, puis agacées. C’est avec un plaisir mâtiné de tristesse qu’on le voit évoluer, pas toujours en bien. Lui dont l’objectif ultime a toujours été d’être aimé, de se faire des amis, réalise peu à peu que l’intelligence ne l’y aide nullement, tout au contraire, parce qu’il ne fait plus partie du monde dans lequel il vivait.
Un roman qui pousse à la réflexion, c’est le moins que l’on puisse dire. Malgré tout, bien qu’on finisse par s’attacher à son héros, cette affection n’est venue chez moi que sur le tard, dans la dernière partie du livre. Et comme tout repose sur le personnage de Charlie, je ne peux pas vraiment dire que j’ai adoré. Je l’ai trouvé intéressant, oui, émouvant sur la fin, mais sans plus. J’avoue avoir également eu un peu de mal avec le style ampoulé de l’auteur, qui a tendance à faire des phrases à rallonge sans raison valable… Une curiosité plus qu’un chef d’œuvre, à mon sens.
Une histoire bouleversante
J'avais beaucoup retardé cette lecture, parce que j'en connaissais déjà l'histoire, la fin et que je le savais triste.
Il est triste, mais au début surtout, et pas pour les raisons que je pensais. Bien que je connaisse donc déjà la fin, je me suis sentie investie.
C'est un roman bien écrit, profondément humain, dans tout ce que ça a de frustrant, de poignant, des remontées de souvenirs, chercher à se comprendre soi-même. Daniel Keyes aborde des sujets extrêmement intéressants.
Une belle découverte finalement pour un roman que je croyais connaître. Et j'ai finalement été surprise, agréablement !
Il était temps de le sortir de ma Pal (pile à lire) celui-là !
Pas de regrets.