Un auteur que je découvre avec cette nouvelle collection Néonoir de Gallmeister. Un auteur qui avait déjà fait très fort, paraît-il, avec son précédent ouvrage « Pike« .
La narration est hachée, dans ces pages. Peut-on même parler de narration tant le propos est décousu. L’auteur procède par touches et courts chapitres. Ne cherchez pas de liens logiques, il n’y en a pas.
Et c’est là que l’auteur est noir : il nous décrit une Amérique des campagnes qui vit sans logique et sans ordre. Des personnes qui vivotent de petits larcins et de grosses bitures entre deux coups
de poings ou deux coups de feu.
Les seuls à tirer leur épingle du jeu sont bien sûr les bars, que l’auteur nous décrit à l’envie (comprenez que j’ai passé ces passages-çi en avance rapide).
Sans oublier le prédicateur radiophonique qui dénonce les moults complots du gouvernement, même les plus abracadabrantesques.
L’auteur s’interroge bien sûr sur la paternité, mais il nous donne à voir avant tout un pays ravagé par la drogue et l’alcool. C’est noir, très noir.
L’image que je retiendrai :
Celle de Paterson expliquant qu’après le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, les premiers à rouvrir leurs portes, avant même le déblaiement de la ville, ont été les bars.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/17/cry-father-benjamin-whitmer
Dans l'obscurité aux abords de la ville
L'éditeur Gallmeister sort une nouvelle collection :"néonoir" et nous fait découvrir de nouveaux joyaux de la littérature américaine.
Benjamin Whitmer, et son "Cry father" est un des premiers livres sortis dans cette nouvelle collection qui nous amène dans la face obscure de l'Amérique d'aujourd'hui.
Roman noir particulièrement réussi, on y croise autour du héros Patterson Wells, père errant hanté par la disparition de son enfant, une brochette de seconds rôles des plus épicés.
De rencontres en bagarres, Patterson, poursuivi par un mal incurable qui le ronge de l'intérieur, est entrainé dans les bas-fonds de l'Amérique et sa violence quotidienne.
On y trouve des passages choc à chaque chapitre du type de cette réplique : "il n'est pas nécessaire d’être particulièrement malheureux pour se tirer une balle (...). Une vie ordinaire, c'est largement assez"
Coup de coeur et coup de poing assuré !