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"Je rentrais chez moi, avec euphorie, éprouvant toutes mes nouvelles perceptions. Je sentais le sol sous mes pieds. Quoi de plus normal ? C'était plus que ça... le sol me sentait. Dur et froid, trépidant sous l'impulsion de mon être, l'un pour l'autre, l'un et l'autre, nous étions des parcelles du divin. Je traversais une rue dont les contours s'estompaient jusqu'à moi. Les maisons étaient des coquilles, vides du sens que je leur avais donné, les voitures le passage du hasard.
« Incroyable » me répétai-je. Incroyable : ça ne l'était plus."
Délire schizophrène, méditation philosophique, quand la réalité se déchire, quand le voile du mensonge se lève, que reste-t-il ?
Cette nouvelle déroutante de Paul Senoï nous emmène aux frontières de la subjectivité, à l'extrême limite de la conscience.