Ce qui se détache de ce livre, ce qui fait qu'on ne dira pas 'un de plus' sur un thème devenu difficile à exploiter tant l'offre est grande, c'est sans doute ce regard d'une remarquable intelligence, cette sincérité ambivalente du recueil de témoignages.
Parce qu’au fond, un viol, de quelque manière qu'il ait été commis, reste un viol. Point. Mais pris dans les tourbillons de nos matins ordinaires et de nos mouvements routiniers, nous avons parfois du mal à le réfléchir dans son entièreté.
Ici, les points de vue sont pluriels, des regards qui ne voient pas tous dans la même
direction, des voix qui ne disent pas la même chose. Chaque protagoniste de cette histoire doit faire son chemin, chercher à savoir de quel côté se situe la justice. Ce qui ouvre des perspectives et de changer d'angle de vue.
Le livre de Bettina Wilpert témoigne de notre époque, travaille notre temps, creuse nos zones d'ombres, la face grise d'une société encore bien trop en prise avec la domination masculine.
La culpabilité est là. La colère est là. L'oubli impossible. La honte est là. Le dégoût. Les questions sont multiples. La mémoire est un trauma. Le drame s'inscrit dans le corps.
Avec l'acuité du journalisme d'enquête et la mécanique redoutable du fait divers, Bettina Wilpert signe un grand roman, une épaisse et intime réflexion sur le viol en tant que fait social total.
Étourdissante, posant autant de questions que soulevant nombres d'infamies résiduelles, une lecture qui se fait nécessité, urgence et sirène de rappel.
Du sexisme ordinaire faisons table rase.
Ça n'arrive qu'aux autres
Ce qui se détache de ce livre, ce qui fait qu'on ne dira pas 'un de plus' sur un thème devenu difficile à exploiter tant l'offre est grande, c'est sans doute ce regard d'une remarquable intelligence, cette sincérité ambivalente du recueil de témoignages.
Parce qu’au fond, un viol, de quelque manière qu'il ait été commis, reste un viol. Point. Mais pris dans les tourbillons de nos matins ordinaires et de nos mouvements routiniers, nous avons parfois du mal à le réfléchir dans son entièreté.
Ici, les points de vue sont pluriels, des regards qui ne voient pas tous dans la même direction, des voix qui ne disent pas la même chose. Chaque protagoniste de cette histoire doit faire son chemin, chercher à savoir de quel côté se situe la justice. Ce qui ouvre des perspectives et de changer d'angle de vue.
Le livre de Bettina Wilpert témoigne de notre époque, travaille notre temps, creuse nos zones d'ombres, la face grise d'une société encore bien trop en prise avec la domination masculine.
La culpabilité est là. La colère est là. L'oubli impossible. La honte est là. Le dégoût. Les questions sont multiples. La mémoire est un trauma. Le drame s'inscrit dans le corps.
Avec l'acuité du journalisme d'enquête et la mécanique redoutable du fait divers, Bettina Wilpert signe un grand roman, une épaisse et intime réflexion sur le viol en tant que fait social total.
Étourdissante, posant autant de questions que soulevant nombres d'infamies résiduelles, une lecture qui se fait nécessité, urgence et sirène de rappel.
Du sexisme ordinaire faisons table rase.