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Pourquoi les bars, les cafés, les bistrots ? Je ne saurai vraiment le dire. Je me souviens. La première fois, je devais avoir sept ou huit ans. Le café de La Halle, à Romorantin-Lanthenay, Romo pour les intimes. Avec Jacky, ma tante, je dégustais toujours une grenadine à l'eau, et des bigorneaux, en terrasse bien sûr… Et puis la Sologne, et la Touraine. Souvenirs de mes petites vacances passées dans le Val de Loire.
Ces deux régions m'ont offert le goût du plaisir et une éducation aux bons produits du terroir : faisans, girolles, garenne, asperges, fraises, tartes tatin. Et les vins en particulier : chinon, vouvray, montlouis, cheverny, cabernet francs, chenin, gamay, sauvignon… “Vallée de Loire, jardins de France”, aimait à dire Rabelais. Quelques années plus tard, les Arts appliqués et Métiers d'art à quinze ans me feront passer six années d'étude à Paris.
Premières découvertes de cette ville dont j'aime tant les quartiers, la vie et ce qu'elle représente. La France, la gastronomie, ses vins, son art de vivre si précieux. Ceux qui me connaissent le savent, je suis une contemplatrice, une jouisseuse du "ne rien faire", adepte du carpe diem. J'adore m'installer en terrasse, ici ou ailleurs, toujours prête à découvrir, humer le temps qui passe. Apprendre et comprendre le monde commence par là.
Intriguante, fascinante agora… Il y a toujours quelque part un bar ouvert. J'ai pris pour habitude, au fil des années, de le chercher, le dénicher. Celui qui est ouvert tôt la matin jusqu'à tard le soir. Comme un phare en pleine mer, avec lumière et chaleur humaine. Vers la vie, il me guide quelque soit la saison ou la géographie. C'est un point de jonction, de rendez-vous, de prise de contact. C'est un refuge pour les voyageurs, les clients de passage, sans oublier la valse des habitués…
