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Les sciences religieuses et, en particulier, l'interprétation théologique d'un événement ecclésial unique en son genre comme le fut le concile Vatican II, gagnent à s'enraciner dans le champ plus vaste des sciences dites humaines. Pierre Hégy procède dans ce sens à une approche socio-linguistique du phénomène conciliaire. Les difficultés inhérentes à une telle pratique pluridisciplinaire sont connues ; certaines tentations apologétiques ou réductrices y paraissent inévitables.
L'auteur s'est efforcé de conduire sa recherche entre ces écueils extrêmes en analysant les apports positifs tout comme les limites critiques de Vatican II. Cette étude s'adresse à un public élargi ; elle n'est pas destinée en premier lieu aux professionnels de la théologie. Rédigée par un sociologue, d'abord en Amérique du Sud, puis aux USA, elle fut placée sous la direction de Roland Barthes comme thèse de doctorat du troisième cycle à l'Université de Paris X (Nanterre).
En 1972, le jury de cette thèse a été présidé par Henri Lefebvre, penseur marxiste de grand renom.