Profession : cinéaste... politiquement incorrect !

Jacques Dupont

Philippe d' Hugues

(Préfacier)

Note moyenne 
Jacques Dupont - Profession : cinéaste... politiquement incorrect !.
Jacques Dupont ! Ce nom français par excellence, au point d'en paraître banal (du moins autrefois), ne semblait pas promettre, à celui qui le portait,... Lire la suite
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Résumé

Jacques Dupont ! Ce nom français par excellence, au point d'en paraître banal (du moins autrefois), ne semblait pas promettre, à celui qui le portait, un destin exceptionnel. Paysan, artisan, instituteur, soldat, oui, peut-être. Voilà ce qui pouvait attendre tous les Jacques Dupont de jadis, et Dieu sait s'ils durent être nombreux. Mais le nôtre devait échapper aux destinées ordinaires. Il fut aidé en cela par un vingtième siècle fertile en trouvailles nouvelles, propres à faire bouger le paysage.
Sur son chemin, ce Dupont-ci en rencontra deux qui modifièrent profondément sa trajectoire : le cinéma et la décolonisation. Le cinéma pouvait avoir du bon, source d'évasion pour ses pratiquants, public ou cinéastes. Pour la décolonisation, ce sera autre chose... Après l'IDHEC, l'Institut des Hautes études cinématographiques dont il sort major, et plusieurs courts métrages et documentaires exotiques (dont Crèvecoeur, film sur le bataillon français dans la guerre de Corée, qui lui vaudra l'inimitié vigilante des communistes, puis La Passe du Diable (1958) avec Pierre Schoendoerffer, Joseph Kessel et Raoul Coutard), voici la consécration en 1960, avec Les Distractions, un premier grand film de fiction, tourné en France cette fois.
Les acteurs s'appellent Belmondo, Claude Brasseur, Alexandra Stewart, Mireille Darc, tous futures grandes vedettes. Nous sommes à l'époque où débutent Chabrol, Godard, Truffaut et plusieurs autres. Belle époque somme toute. Oui, enfin... C'est le moment que choisit Jacques Dupont pour s'engager à fond dans une cause perdue, lui, les siens, famille et amis. Bientôt, l'étiquette aux trois lettres infamantes : OAS, leur collera sur le dos pour longtemps, si longtemps que Jacques Dupont ne pourra plus jamais faire de longs métrages.
En effet, à son nom, toutes les portes se ferment, tous les projets sont refusés. Non seulement dans l'aventure la France a perdu l'Algérie, mais aussi nombre de ses meilleurs serviteurs, militaires et civils. Elle a perdu notamment un futur grand cinéaste et c'est bien dommage. Comment beaucoup plus tard Jacques Dupont trouvera refuge et salut à la télévision, c'est entre autres ce que raconte son livre passionnant, passionné aussi (on ne se refait pas).
Il est maintenant grand temps que je laisse au lecteur le plaisir de le découvrir. Ecoutons plutôt le clap traditionnel et les mots magiques : " Silence ! On tourne. "

Caractéristiques

  • Date de parution
    27/02/2013
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-35617-004-0
  • EAN
    9782356170040
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    354 pages
  • Poids
    0.582 Kg
  • Dimensions
    15,6 cm × 24,0 cm × 1,8 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Jacques Dupont

21 avril 1921 : Naissance à Ruelle-sur-Touvre, près d'Angoulême. études au lycée Henri IV puis à la Sorbonne à Paris. 1940 : Première incarcération sur ordre allemand pour avoir participé à la manifestation interdite du 11 novembre à l'Arc-de-Triomphe. Début 1941 : Tentatives de ralliement à la France Libre. Traversée clandestine - et à pied ! - des Pyrénées et de l'Espagne, se soldant par des emprisonnements successifs au Portugal, en Espagne et en France.
1942-1945 : Formation cinématographique, d'abord à I'ETPC (École Technique de Photographie et de Cinématographie de Paris puis à I'IDHEC (Institut des Hautes études cinématographiques) où il entre major de la première promotion. 1945 : Engagé volontaire pour la fin de la guerre, sous les ordres de Dunoyer de Segonzac, dans la 1re Armée française. 1946-1947 : Réalisateur au cours de la mission Ogooué-Congo.
Tournage de Au pays des Pygmées, Pirogues sur l'Ogooué, Danses congolaises. 1949 : La Grande case et autres documentaires au cours de la mission Hoggar-Congo-Niger. 1951-1952 : Crèvecoeur, long métrage sur le Bataillon français de l'ONU dans la Guerre de Corée. 1953 : Routiers du désert, tourné au Sahara. 1954 : L'enfant au fennec, tourné à Orly. 1955 : Coureurs de brousse, tourné au Tchad. 1956-1957 : La Passe du Diable, long métrage tourné en Afghanistan avec Joseph Kessel et Pierre Schoendoerffer.
1958 : Le Fleuve et l'Enfant, tourné à Orly. 1959 : Cinq Croix sur la Montagne, en Algérie (projet entravé...). 1960 : Les Distractions, film Nouvelle Vague avec Jean-Paul Belmondo, Claude Brasseur et Alexandra Stewart. 1962 : Emprisonné et jugé dans le Complot de Paris. Acquitté... et renvoyé au camp de Saint-Mauricel'Ardoise. 1964-1970 : Reporter-pigiste à Pathé-Magazine. Parmi les sujets tournés : Où est Dali ?, La Route du kif (Maroc), Trouble au Paradis (Cachemire), D'Azur et d'émeraude (Nouvelle Calédonie), Cinquième continent (Australie), L'Ile aux phoques (archipel des Pribiloff), L'Or du diable (Rennes-le-Château), Le Feu de Dieu (Montségur), un projet en Rhodésie, avec lan Smith.
1970 : Mort accidentelle de son fils Jean-Jacques sur la route du retour du rallye Paris-Kaboul. 1971 : Soumission = Islam, série de six documentaires réalisés en Arabie pour les autorités séoudiennes. 1972-1975 : Dans la série " Les Grandes batailles du passé ", réalise : Alésia (tourné en France et en Italie), Mafeking (Afrique du Sud), La Guerre de Troie et Les Dardanelles (Grèce et Turquie), Carthage (Tunisie), Waterloo, La Marne.
1975-1976 : Dans la série " Les Grands fleuves ", réalise : Le Nil (Egypte et Soudan), L'Orange (Afrique du Sud). 1976-1977 : Dans la série " Les Grandes villes ", réalise : Berlin et Paris. 1977 : Etude (sans aboutissement) d'une grande série intitulée : " Comment peut-on être français ? " 1977-1980 : Dans la série " Pèlerinages du monde ", réalise : Saint-Jacques-de-Compostelle ou le chemin des étoiles, Bénarès ou le retour aux sources, Jérusalem, trois fois promise, La Mecque vers Dieu l'Unique, De Carnac à Woodstock, la longue marche.
1979 : Disparition de Catherine, sa fille cadette, en Charente. 1981-1985 : Grand reportage en Argentine (au bilan contesté), suivi d'une longue période de recherches et d'écriture sur les guerres carlistes en Espagne pour une série intitulée " Les Tambours voilés ". 1986-1988 : Retour à la Télévision avec le triptyque Le Millénaire capétien. 1989 : Les Sacrifiés, en hommage à Honoré d'Estienne d'Orves et à ses compagnons.
1990-1991 : Le Passeur d'âmes, en hommage à l'abbé Stock. 1992-1993 : Les Vendéens, dernier film couronnant sa carrière.

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