Il y a 15 ans de cela, Eddard Stark a aidé son ami Robert Baratheon à renverser le roi Aerys le Fou et à s'emparer du Trône de fer. Depuis, il vit tranquillement dans le nord, en son domaine de Winterfell, entouré de sa femme Catelyn et de tous ses enfants, y compris Jon Snow, son bâtard. Robert, quant à lui, règne sur les Sept Royaumes, en bonne entente avec les Grandes Maisons, y compris les Lannister, tardivement ralliés à sa cause, dont il a épousé un des membres: Cirsei qui lui a donné trois enfants.
Mais les temps sont troubles. Certains continuent d'appeler Robert l'Usurpateur
et Viserys Targaryen, dernier descendant d'Aerys, n'a pas renoncé au Trône de fer. Il a vendu sa jeune soeur, la Princesse Daenerys, à un grand chef nomade, en échange d'une armée capable de renverser Robert. A l'extrême nord, derrière le Mur, des choses étranges ont lieu et des gardes disparaissent. De plus, Jon Arryn, la Main de Robert, sorte de Premier Ministre, est décédé brutalement.
Sollicité par son ami, Eddard n'a d'autre choix que de suivre le roi dans le Sud, à Port-Réal pour devenir sa Main. A regret, il confie Winterfell à sa femme et à ses fils, laisse son bâtard s'engager dans la Garde de Nuit et, rejoint la cour accompagné de ses deux filles.
Depuis le temps que j'en entendais parler, il fallait bien qu'un jour ou l'autre, je me laisse tenter par cette célèbre saga, bien que la fantasy soit très éloignée de mon genre de lecture habituelle. Et bien, autant l'avouer d'emblée : j'ai ADORÉ! J'ai découvert un autre monde, violent et sauvage, des paysages magnifiquement décrits, une galerie de personnages qui tous ont leur importance, une société médiévale avec ses nobles chevaliers, ses codes, ses traditions, ses légendes, ses intrigues de palais. Voilà pour le côté positif.
Par contre, sur le fond, je trouve que Georges R.R. MARTIN laisse très peu de place aux variations dans les caractères de ses personnages. Il nous sert sur un plateau les gentils à aimer et les méchants à détester. Le seul qui fait exception est peut-être le nain Tyrion. Bien qu'il soit un Lannister, qu'il semble beaucoup aimé son frère et sa soeur, on sent bien qu'il n'est pas complètement mauvais, et son sens de l'ironie le sauve de la détestation du lecteur..
Sur la forme, ce premier tome des éditions J'ai lu est un calvaire à lire. On ne compte plus les fautes d'impression (coquilles, espaces manquants, défauts de majuscules). La traduction me paraît également douteuse. Certaines tournures de phrases sont lourdes, d'autres totalement incompréhensibles, le style en général manque de fluidité.
Mais pour un début qui sert surtout d'épisode de présentation, on peut dire que c'est une réussite. L'action se met en place très vite et l'on arrive rapidement à situer les lieux et à se souvenir des personnages.
Une expérience qu'il faut tenter mais ATTENTION! C'est terriblement addictif! Lire le premier c'est se condamner à vouloir lire les nombreux autres tomes.
Début prometteur
Suite à la très bonne réputation de la série, j’attendais beaucoup du Trône de Fer et je n’ai pas été déçu. L’intrigue est classique puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la lutte pour la domination des sept royaumes entre divers clans rivaux. Rien de bien nouveau me direz-vous mais la puissance et le charisme des personnages, ainsi que la complexité du monde créé par George R. R. Martin est tel que j’ai été conquis dès les premières pages. L’univers de l’auteur ne se contente pas d’être un vague décor dans lequel se déroulerait le scénario, il est détaillé à l’extrême aussi bien géographiquement qu’historiquement et c’est un véritable plaisir de le parcourir aux côtés des principaux protagonistes. Malheureusement, cette richesse peut être aussi un défaut pour certains lecteurs qui trouveront indigeste de devoir retenir autant de noms et de lieus différents mais si on s’en donne la peine, ce début de voyage est des plus prometteurs.