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À découvrir
Je viens de terminer le livre et je quitte ces personnages avec une certaine mélancolie. Jean-Michel Guenassia a le don de raconter des histoires tout en racontant l'Histoire avec un grand H. Fresque familiale avec en toile de fond le progrès médical, l'avènement du pouvoir communiste et la culture argentine.
Un excellent moment de lecture.
Je n'ai pas compris le choix du titre, mais il faut dire qu'il y a plusieurs histoires dans ce gros pavé. C'est la vie ou les vies de Joseph Kaplan, étudiant en médecine à Paris, chercheur à Alger, député à Prague, médecin en Bohème et celle de sa fille, qui rencontrera le fameux Ernesto G. A chaque fois, une ambiance et une époque bien décrites, de l'émotion, du suspens. J'ai autant aimé que le Club des incorrigibles optimistes et apprécié le clin d'oeil à ce livre, car on y retrouve Pavel.
A lire.
J'avais adoré le club des incorrigibles optimistes et j'attendais le nouveau livre de Guenassia avec impatience! Et voilà je l'ai lu et je reste sur ma faim car même si le style est toujours plaisant l'histoire des personnages reste pour moi plutôt survolée.
La vie rêvée d'Ernesto G.
A quoi se résume un siècle de vie d'homme bousculé par un siècle d'événements sociaux et politiques?
Né avant la première Guerre Mondiale, Joseph Kaplan est tchèque, médecin et juif.
Toute sa vie nous est contée à travers son métier, ses amours, ses passions, ses désillusions, ses choix politiques, déterminants pour l'avenir de sa famille.
Entre Tchécoslovaquie, France et Algérie, c'est une épopée passionnante, stigmatisant l'insignifiance de l'Homme face à l'effrayant bulldozer qu'est l'Europe du XXème siècle sur les destinées individuelles.
La
qualité narrative de l'auteur du "Club des incorrigibles optimistes", toujours puissante et fluide, nous entraine dans le récit avec aisance. Le texte coule comme un fleuve, sans l'aide de chapitres pour nous contraindre à poser le livre.
J'avoue ne pas avoir pu lâcher ma lecture!
Magnifique fresque romanesque, autour du personnage de Joseph Kaplan, médecin juif tchèque, qui traverse le XXe siècle et doit faire face au nazisme et au communisme. On est transporté d'un lieu à l'autre avec plaisir : Prague, Paris, Alger. La description d'Alger est magnifique. Chaque décor se met en place sous nos yeux avec facilité grâce au talent d'écriture de Jean-Michel Guenassia. Un vrai régal.
Sur un fond de tangos chantés par Carlos Gardel, Jean-Michel Guenassia nous promène à travers le 20ème siècle en suivant les pérégrinations et la vie de Joseph Kaplan, fils d’Edouard étudiant en médecine à Prague. Tout en poursuivant de brillantes études, il fait état de ses attentes socialistes. Il va même jusqu’à envisager de se battre au côté des républicains espagnols, mais ne concrétisera jamais... il écume les bals où il est considéré, à juste titre, comme un très bon danseur qui collectionne les conquêtes féminines.
Les blessures de la première guerre ne
sont pas encore refermées que la seconde s’annonce. Edouard convainc son fils de continuer ses études à Paris.
Son diplôme en poche, il part en Algérie pendant la seconde guerre mondiale où le supérieur de Joseph l’enverra au fin fond du bled pour le soustraire aux autorités car il est juif. Totalement changé par cet isolement forcé et l’armistice à peine signée, il décide de retourner vivre à Prague où les « libérateurs russes » sont traités en héros. Joseph qui croyait au communisme pour aider son peuple, deviendra député. député dépité, il ne renouvellera pas son mandat et retournera à la médecine qu’il aime tant. Devenu directeur d’un sanatorium, On lui impose un malade. « Ce fut à la fin d’une journée brumeuse et au froid mordant que l’homme arriva. Le malade reposait à l’arrière d’une ambulance militaire précédée d’une somptueuse Zil 111 noire qui brillait comme un miroir » Un personnage important puisqu’il a dû faire évacuer tout le sanatorium alors en construction et retarder l’arrivée des patients. Ramon Benitez Fernandez arrivent entre la vie et la mort. Mais qui est cet homme très important qui nécessite des rapport très détaillés et quotidiens que Joseph doit sauver ?
A partir de faits réels, l’hospitalisation de Ramon, alias Ernesto G., autrement dit Che Guevara, Jean-Michel Guenassia imagine une romance amoureuse entre cet homme si important et la fille de Joseph. Une histoire d’amour impossible entre ces deux personnages qui lui permet de donner une dimension humaine à cette icône révolutionnaire.
L’air de rien, il nous pose une question : Pourquoi les grandes utopies se heurtent-elles toujours au Pouvoir, pourquoi cela ne marche jamais lorsqu’un, ou plusieurs hommes, veulent changer le monde ?
Jean-Michel Guenassia nous fait traverser le 20ème siècle riche en tragédies humaines. Je ne saurais dire pourquoi, j’ai un sentiment mitigé sur ce livre agréable et qui se lit facilement. Est-ce la trop longue période courue, est-ce le caractère de Joseph et le désenchantement qui lui colle à la peau, seulement enjolivé par les chansons de Gardel ? Je ne sais pas, j’ai l’impression que tout glisse sur lui, sans l’atteindre réellement. J’ai lu sans pouvoir m’accrocher à Joseph.
Une drôle d’impression en cours de lecture : j’ai l’impression de connaître ce personnage, il ressemble étrangement à un personnage que j’ai déjà rencontré lors d’une récente lecture. Je viens de dévorer le dernier livre de Patrick Deville « peste et choléra »et je trouve que les deux personnages ont des similitudes. Bien sûr ils sont tous les deux des pasteuriens et vivent à la même époque. Au début du 20e siècle.
Quelquefois les hasards des lectures, nous entraînent dans des mêmes lieux et de croiser les mêmes personnages.
« La vie rêvée d’Ernesto G » est
un roman sur un personnage qui à les mêmes initiales que Kafka. Il est né à Prague et quitte sa ville pour partir étudier à Paris. Nous sommes dans les premières années du 20e siècle. Il devient alors médecin et surtout chercheur pour l’institut Pasteur. Il étudie sérieusement à l’institut mais il a aussi une vie de bohème à Paris et découvre une de ses passions, le tango de Carlos Gardel.
L’institut Pasteur lui propose une mission en Algérie et il va alors découvrir Alger mais aussi le bled algérois. Il est alors loin du conflit de la deuxième guerre mondiale et va suivre ses événements de son laboratoire, d’abord à Alger puis dans un laboratoire perdu dans le bled algérien, où il a été transféré pour échapper aux rafles.
A la fin de la guerre, il décide de repartir vers Prague à la recherche de son père, il va s’y installer et ne pourra plus en repartir. Il va alors devenir médecin dans un sanatorium perdu dans la campagne tchèque. Un jour, un étrange malade va venir se faire soigner et alors voici qu’apparaît le personnage du Che.
A travers ses personnages, Jean Michel Guenassia nous raconte l’Europe du 20e siècle, mais son personnage principal est un personnage qui s’implique sans s’impliquer. Il semble s’intéresser à la politique mais subit un peu les événements. Que ce soit pour sa vie publique ou privée.
J’ai eu un peu de mal à lire ce livre, je trouve l’écriture laborieuse et je suis restée très détachée de l’ensemble des personnages.
J’ai lu récemment des romans si forts sur cette période que celui là m’a un peu lassé.
Cette lecture fût un vrai moment de plaisir, frôlant le coup de coeur de très peu.
C'est un roman très bien écrit avec un style fluide, une écriture douce qui en rendent la lecture très agréable et font oublier qu'il s'agit d'un pavé de 535 pages.
C'est une histoire qui démarre trèèèèèès lentement. Joseph Kaplan est un jeune homme juif praguois qui quitte sa famille pour venir étudier à Paris tout en écumant les bals où il séduit toutes les filles sans jamais en rappeler aucune ce qui me l'a rendu particulièrement détestable au premier abord.
Et puis les évènements
s'enchaînent, la guerre d'Espagne qui le pousse à partir travailler à l'Institut Pasteur d'Alger, la montée en puissance du régime nazi et la seconde guerre mondiale qui le contraignent à partir au fin fond du désert africain et lui mettent du plomb dans la cervelle. Toute cette partie m'a paru bien longue et j'attendais désespérément la rencontre avec le fameux Ernesto mais ce n'était pas encore pour tout de suite.
Puis avec le retour de Joseph dans sa ville, à la recherche de son père, c'est un autre personnage qui nous est présenté, un homme fort, courageux auquel on s'attache et suivre l'histoire de sa vie devient alors très intéressant car il lui arrive plein de choses même s'il n'y a toujours pas l'ombre d'un Ernesto à l'horizon.
Sa rencontre avec.... sa femme, puis l'arrivée de ses deux enfants, un fils dont j'ai oublié le nom et une fille Héléna, leur vie de famille en plein régime communiste où tout n'est que suspicion, persécution et complots, ce sont tous ces évènements qui vont faire de ce roman une très belle fresque historique et familiale où il est question d'amitié, d'amour et où le suspens s'invite en toute dernière partie.
Finalement l'arrivée du tant attendu Ernesto n'apporte rien de plus à cette histoire si ce n'est qu'elle nous permet de découvrir la face cachée d'un homme connu de l'histoire.
Tous les personnages sont extrêmement bien décrits, on se les imagine facilement et ils deviennent tellement attachants que suivre ce qui leur arrive devient un besoin et lâcher ce roman avant la fin devient alors impossible.
C'est un roman qui a su se révéler passionnant au fil des pages et m'entraîner dans une lecture captivante, émouvante et surprenante.
Bref, c'est un très bon roman qui aurait pu être un coup de coeur si le début n'avait pas été aussi long à démarrer. A lire sans tarder!!
J'ai fait connaissance avec la plume de Jean-Michel Guenassia avec ce titre et j'ai été plus que charmée!
A travers ce roman, nous traversons les périodes troubles de l'Histoire, tout en suivant celle d'un homme au destin exceptionnel! Joseph Kaplan traverse le siècle et est au première loge de grands événements tels que la Guerre d'Espagne, la Seconde Guerre Mondiale ou la montée en puissance du communisme dans les pays de l'Est.
Homme au charme certain, il aime les femmes, le tango et la vie et j'ai pris beaucoup de plaisir à le suivre à travers Paris, Alger ou Prague, tout
au long de sa carrière aux multiples facettes : chercheur, député, directeur d'un établissement de santé...
Ce roman nous fait parcourir tout le XX ème siècle en compagnie d'un homme au charme certain, qui aura à endurer beaucoup chagrin mais vivra aussi d'inestimables passions.
Quant au titre, j'ai réalisé presque à la fin du roman qu'il s'agissait de Che Guevara, et j'ai aimé avoir cette surprise! Comme quoi, ça a du bon de ne pas lire la quatrième de couverture!!
C'est un roman que je vous recommande chaudement!!
Ce roman est une plongée dans l'histoire du vingtième siècle, par les yeux de Joseph Kaplan, médecin tchèque qui fait ses études de médecine à Paris, part ensuite vivre à Alger, avant de revenir vivre à Prague durant le communisme. Peut-être que le style de Guenassia n'est pas extraordinaire, mais une chose sûre, il sait raconter les histoires.
Etudiant noceur à Paris, chercheur à l'Institut Pasteur à Alger, médecin dans le bled algérien, député à Prague, directeur d'un sanatorium au fin fond de la Bohême, et partout, danseur de tango, amoureux de Carlos Gardel, tel est Joseph Kaplan, le héros du dernier roman de Jean-Michel Guenassia.
Et quel roman! On s'y promène dans la vie d'un homme avec ses joies, ses peines, ses espoirs, ses désillusions, ses amours, ses amitiés liés aux grands évènements qui ont tourmenté le siècle. Joseph Kaplan danse dans les cabarets parisiens au temps du Front Populaire, goûte à la douceur
de vivre de l'Algérie française, combat l'épidémie de peste, partage les espoirs du communisme, d'une société nouvelle, de "lendemains qui chantent", déchante sous le joug de Moscou, l'appareil d'Etat, les dénonciations, la surveillance, la méfiance, aime, souffre, mais toujours avance, malgré les aléas de la vie et du monde.
Et Ernesto G. dans tout ça? Un révolutionnaire convaincu, un symbole, un héros, un homme émouvant, plus tout à fait maître de son destin, qui passera dans la vie de Joseph et laissera des traces dans sa famille....
Le XXème siècle défile à toute allure, sans temps mort; un roman passionnant et bouleversant qui ne se lâche pas avant la dernière page, un homme qu'on quitte avec regret. Coup de coeur absolu!
Ce roman est tout simplement une fresque historique romanesque du XXème siècle. Des années 1930 à aujourd’hui, le lecteur suit Joseph Kaplan, médecin juif pragois, de Paris à la Tchécoslovaquie en passant par Alger. Une vie entière dans le même roman, ça en fait des rencontres et des évènements, surtout au siècle dernier ! Ce livre est tellement riche culturellement et humainement que j’ai tourné la dernière page avec la gorge serrée et les regrets au cœur.
Joseph vivra les deux guerres mondiales et même la révolution russe. Il sera contraint de fuir les rafles juives d’Alger,
vivra reclus quelques années et se retrouvera, presque malgré lui, engagé dans l’idéal communiste qui, on le sait, se transformera en régime totalitaire. Heureusement, il sera guidé toute sa vie par sa passion pour la médecine et par les figures féminines fortes et les relations solides qui l’entourent.
Que de remous politiques et de privations de libertés au cours du siècle ! J’ai été toute entière prise dans cette histoire et dans l’histoire du monde. Petite trentenaire de 2012, j’ai également été frappée par le contexte politique et les conventions du début du siècle notamment concernant la condition des femmes. Bien sûr, j’ai déjà vu/entendu/lu des reportages historiques mais dans mon petit confort moderne, quotidien et acquis, j’ai peine à imaginer ce que fut la vie à l’époque tellement le fossé est grand.
Un personnage en particulier incarne à merveille la lutte féministe. Aujourd’hui elles nous paraissent parfois excessives et peuvent susciter des réactions négatives mais heureusement que ces femmes se sont battues pour obtenir le droit de vote, le droit à l’avortement, l’égalité des salaires, le droit de disposer de ses biens sans passer par le bon vouloir du mari ou encore pour que les mariages arrangés n’aient plus cours.
Dans le dernier tiers on comprend enfin la source du titre puisque le Che himself fait son apparition. J’ai appris que Guevara avait passé quatre mois à Prague en 1966 un an avant sa mort et J-M Guenassia a pris la liberté de lier le destin du Che à celui de Joseph ce qui rend le guérillero encore plus proche du lecteur. Néanmoins je m’interroge quant au titre choisi, le Che n’étant pas véritablement le coeur de l’histoire même si sa rencontre avec Joseph marquera celui-ci à vie.
Pour conclure, 535 pages vibrantes, une fresque historique, politique et humaine traversée d’émotions : du bonheur à la peur, de la détermination au renoncement, de la passion à l’arrangement, de la perte à la maturité en passant par les liens qui se font et se défont, c’est un concentré de toute une vie et l’histoire d’un siècle. Un livre riche et intéressant, passionnant et bouleversant, que je ne peux que conseiller !
(il m’aura même donné envie de combler mes lacunes en Histoire, c’est dire la performance pour ceux qui me connaissent ;-) )
100 ans. Joseph Kaplan à 100 ans quand s'achève ce roman. Le roman de toute sa vie qui nous fait traverser un siècle d'histoire au son du tango argentin.
Jeune médecin talentueux de l'institut Pasteur, Joseph va combattre la peste à Alger en 38 puis, il accepte une mission dans une vallée plus qu'hostile en Algérie en 40. C'est en 45, avec la fin de la guerre, qu'il décide de rentrer en Tchécoslovaquie son pays d'origine.
Là, il s'engage politiquement auprès du parti communiste et obtient la responsabilité d'un sanatorium où, avant même la fin des travaux, on lui impose un patient
extra-ordinaire. À ce moment là, Joseph est loin de se douter de l'impact que va avoir ce patient sur sa vie et sur l'histoire car ce patient n'est autre que le Che.
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui fait défiler devant nous toute une époque profondément marquée politiquement. Aussi, les relations amicales et familiales qui se nouent et se dénouent au delà des frontières et des générations rythment bien le récit.
Quand à la fin du roman, elle nous réserve des surprises jusqu'aux dernières pages !
Beaucoup plus captivant qu'un cours d'histoire, c'est un joli coup de cœur en cette rentrée littéraire.
Jean-Michel Guenassia nous plonge dans une épopée passionnante : la vie de Joseph Kaplan, médecin pragois.
De la Tchécoslovaquie à Paris, à Alger, nous suivons les pas de ce jeune homme intelligent, doux, merveilleux danseur qui traversera tant d'époques, de fascismes et de bouleversements.
Il connaîtra les premiers émois de l'ideologie communiste, les revendications féministes, l'exil, le monde et la pensée coloniale ; la censure, les arrestations arbitraires et impitoyables, le manque de liberté. Parfois le bonheur. Puis la douleur, l'angoisse et la perte et ... les rencontres
inattendues voire incongrues.
Edouard, Maurice, Pavel, Christine, Helena et Ernesto peupleront son existence avec force. La science et l'altruisme marqueront les pleins et déliés de cette vie si riche d'amours et d'amitiés.
Ce roman est fait d'apparitions et disparitions.
"La vie rêvée d'Ernesto G" est sensible, parfois drôle, touchant, passionnant.
C'est mon premier coup de coeur de cette rentrée littéraire. Merci.
une histoire du xx°siècle
Je viens de terminer le prochain roman de Guenassia; Il est très bon; c'est l'histoire passionnante de Joseph Kaplan, jeune tchèque qui devint médecin et qui entre Paris, Alger et Prague traversa le siècle des années 20 jusqu'à aujourd'hui accompagné par la musique de Carlos Gardel, croisant la route du fameux Ernesto G. Je n'en dirait pas plus c'est la surprise de ce roman. Monsieur Guenassia est-ce qu'il s'agit d'une histoire vraie? J'aurais peut-être l'occasion de lui poser la question car Jean-Michel Guenassia sera l'invité de la Librairie Decitre Part-Dieu en Octobre.
C'est un roman très riche à lire absolument. à lire la critique de Mélo qui est excellente!