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«Les chiens, c'est comme la chaleur du soleil, une illusion : ça n'existe pas. Des fois on pourrait croire, mais non. Mlle Edwina, pareil : un rire, une chevelure brune qui recouvre brusquement le visage, et puis plus rien, fumée. Je le sais. Je l'ai toujours su. D'ailleurs, ce parc est malsain. Les ramures sont malades. Hypertrophie. Je n'y suis pour rien. Leur enchevêtrement a quelque chose de crapuleux.
C'est peut-être pour cela que les grilles sont si hautes. Qu'est-ce qu'ils ont fait du ciel ? La lumière verdâtre pèse des tonnes.» Une écriture tranchante, puissante comme un flot de lave, au fil de laquelle des personnages grotesques et désespérés, fuyant les horreurs du monde, partent à la dérive... Chez Jean-Pierre Martinet, chaque mot trouve sa place juste. Point d'effets de style, seule l'émotion compte.
L'ombre des forets
Point d'espoir et de salut chez jean pierre Martinet, juste l'ébauche et l'emprise d'une langue, fulgurante et magnifique, travaillée à l'os d'existences et de solitudes rongées de désespoir, comme une boussole éclopée glissant dans les limbes d'un puits sans fond.
Un sentiment de nuits brûlées d'infini, d'errances aussi sombres qu'hypnotiques, parfois étrangement drôle et grinçant, L'Ombre des forets nous empoigne comme la métaphore malaisante d'une humanité bornée d'indifférence et d'ombres sans repères.
Un univers labyrinthique cabossé de souffrances indicibles, de dérives crépusculaires fuyant le monde,
Un texte traversé le souffle court,
Ténébreux,
Un abîme de noirceur, fascinant de style comme d'une langue, démesurément dantesque et deroutante à bien des égards, pour peu qu'on y pénètre.