En cours de chargement...
Les recherches en sciences sociales sur Haïti sont globalement concentrées sur les difficultés d'adaptation de cette société. Ces difficultés sont associées aux éléments suivants : l'éclatement de l'univers socioculturel, les troubles politiques chroniques et les retards accumulés dans le domaine économique. Ces recherches sont partagées entre deux grands courants théoriques : le courant historico-anthropologique et le courant d'inspiration marxiste.
Le premier courant se concentre sur le passé et tente d'en redécouvrir l'actualité. L'impossibilité de tout changement dans cette société en constitue l'hypothèse de travail centrale. Le second repose sur le principe de la lutte des classes comme moteur de changement. Le constat de l'inorganisation de ces classes induit par le déséquilibre absolu conduit au pessimisme. L'intérêt des travaux réunis ici est double.
D'une part, ils mettent en évidence les paramètres des dynamiques (notamment, démographiques et environnementaux) des mutations qui se traduisent par l'apparition d'un nouvel état des multiples rapports qui constituent la société et l'État. D'autre part, ils rétablissent la valeur des vecteurs de communication que sont les organisations dans l'acte d'institutionnalisation. Celles-ci servent en effet de support impersonnel des attentes courantes vis-à-vis du traitement des risques communs aussi bien que des services publics essentiels que visent les normes institutionnelles.
Ils attirent ainsi l'attention sur la nécessité de soutenir, au même titre que les organes politico-bureaucratiques, les structures associatives, syndicales et autres réseaux sociaux devant assurer l'autorité de ces normes.
