En cours de chargement...
À découvrir
Jocelyn D. n'a pas encore complété son profil
Beaucoup de ce qui pourrait être dit sur Ubik, du moins de ce que je pourrais en dire, me semblerait être une maladresse. Ce qui rend si beau, à mes yeux, l'objet, est justement de nous laisser si pantois qu'il nous prive du langage, qu'il nous laisse sans voix! Comme au bord d'un précipice ou au firmament d'une ascension dont les reliefs nous fascinent tant qu'on en oublie de prendre du recul...
Si Philip K.Dick est un grand auteur, ce dont je ne doute pas tant il illustre les paradoxes et les questions de son siècle, Ubik est sans doute l'un de ses grands livres.
Alors, lisez, lisez,
lisez Ubik, découvrez-le, dévorez-le pour mieux qu'il vous dévore!
Il est toujours étrange de constater que de nombreux livres, malgré les années qui inlassablement défilent et qu'ils semblent traverser sans prendre un pli, restent d'une brulante actualité.
Il y a cinquante ans l'auteur nous alertait dès les premières lignes : "tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation", ces paroles résonnent aujourd'hui avec une force presque ambivalente : cette maxime va-t-elle s'avérer de plus en plus vraie - au fur et à mesure notamment des retombées digitales sur l'univers social ?
Tout en gardant bien la saveur des années
soixante, cette œuvre semble presque s'"actualiser" et se décline avec une surprenante pertinence sur nos quotidiens bien des années plus tard. Une lecture frappante!
Ecumes, remous, brisants
Quel livre! Comme on écouterait le rythme de l'océan, son infinie tranquillité et l'étendue de ses nuances, on sent battre le cœur des voix que Virginia Woolf incarne ici avec une finesse pétrifiante.
Elle nous donne à entendre la musique de nos sentiments, de nos vies humaines fragiles, aussi bien que l'on peut écouter les murmures de la nature. Véritable envoûtement, la spirale du style de l'auteur nous emporte à la plus douce des dérives, et, tel un navigateur placide et profondément déterminé, nous donne à voir un merveilleux paysage littéraire qui est comme une photographie magnifique de notre espèce.