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"1919-1921, Sortir de la guerre" met un point final à la monumentale série sur la Grande Guerre de J.-Y. Le Naour ( "1914", "1915", "1916", "1917", "1918" ), ouvrage indispensable pour comprendre les conséquences d'une guerre ( qui se prolonge à l'est de l'Europe bien au-delà du 11 novembre 1918 ) et d'une paix qui marqueront profondément le XX° siècle.
Rappel : à lire absolument du même auteur "Le Soldat inconnu vivant", révélateur du traumatisme de la guerre sur les populations civiles.
Ce court ''traité'', quintessence de la sagesse lyonnaise, n'a rien à envier à ces ouvrages graves et pesants qui se prennent beaucoup trop au sérieux. Il allie humour et profondeur, incite à la méditation tout en goûtant ce gouleyant, irrésistible ( et irrespectueux parfois ) esprit du Lyon '' des autrefois ''.
Pour preuve :
- Le bon sens a beau courir les rues, personne lui court après.
- Soigne ta peau, te la porteras longtemps.
- Quand même qu'il est sur son trône, le Roi est pas moins assis sur ses fesses, tout comme le Canut sur sa banquette.
- T'es pas content de la vie?
Réfléchis voir un peu te trouveras que c'est toi le fautif.
- Avec tout le bonheur que se petafine dans le monde que d'heureux on pourrait faire!
......
À glisser dans toutes les poches lyonnaises ( et les autres ).
Si vous voulez connaître les origines d'A.D. père, si vous souhaitez savoir à quelles sources d'inspiration il s'est abreuvé, si la vie vraie d'un personnage hors du commun, qu'A.D. lui même n'aurait pas osé imaginer vous intéresse, ce livre est pour vous.
Le général Alexandre Dumas, né esclave, mulâtre, gentilhomme d'une parfaite éducation, général de l'armée révolutionnaire, colosse d'une grande force physique et morale, mourra prématurément après un séjour dans les geôles napolitaines, poursuivi, ainsi que sa veuve, par l'inimitié de Napoléon.
Prix Pulitzer 2013, parfaitement
documenté ( Haïti, l'esclavage, le statut des Noirs en France , les armées de la Révolution, les complots et trahisons.... ), l'ouvrage est une véritable oeuvre d'historien.
Hélène Delalex lève le voile sur la personnalité largement méconnue du roi, personnage public, et de l'homme, personnage privé, qui fascina la plupart de ses contemporains.
Nous pénétrons, tant que faire se peut, dans l'intimité de Louis XIV et découvrons un homme timide et sensible ( mais le métier de roi exige de se corriger, de dissimuler ), attentif à sa famille, fidèle en amitié, d'une politesse exquise ( même vis à vis des plus humbles ), passionné de guitare ( son côté espagnol? ), amateur de jardins ( Versailles! ) et... de petits pois ... , bref, une personnalité
diablement attachante.
Une illustration bien choisie, inédite le plus souvent, parfois surprenante ( les portraits de Louis XIV nourrisson , du roi enfant... ) complète brillamment le texte.
À lire également :
Primi Visconti, Mémoires sur la cour de Louis XIV ( Tempus )
Thierry Sarmant, Louis XIV, l'homme et roi ( Texto )
Edition en format poche bienvenue que celle du premier volume des Chroniques du Barsetshire ( six volumes, dont les quatre premiers sont disponibles en français ).
Trollope y fustige avec allégresse, pour le plus grand plaisir du lecteur, les travers de la société victorienne, ses faux-semblants, les scandales ayant éclaboussé l'Eglise anglicane, les réformateurs trop zélés et particulièrement la presse toute puissante et crainte qui fait et défait les réputations sans discernement ( gens d'Eglise, hommes politiques, gouvernement, toute personne en vue... ) en toute impunité puisque
les articles sont publiés anonymement. Le naïf Septimus Harding en sera la victime finalement bien innocente.
Anthony Trollope se réclamait de Laurence Sterne, Jane Austen, William Makepeace Thackeray, des références...
Synthèse parfaite pour mieux connaître, sans peine, l'un des personnages les plus controversés et haï de l'Histoire de France.
Des extraits de ses nombreux discours et écrits permettront de mieux cerner la pensée du personnage dont la vie politique particulièrement brève ne peut être cantonnée au Comité de salut public et à la Terreur et de nuancer l'opinion que l'on a de Robespierre, largement victime de sa légende noire.
L'ouvrage est préfacé par Jean-Clément Martin, une autorité en la matière.
Il s'agit en effet d'une édition mise à jour couvrant l'histoire de l'Homme des origines à l'année 2017.
Le texte, qui va à l'essentiel, est complété ou agrémenté de cartes, courbes, croquis, illustrations en couleurs bienvenues.
Des encarts, des doubles pages précisent, donnent un coup de projecteur sur tel événement, telle époque, telle notion, tel personnage.
Tous les aspects de l'histoire sont abordés, y compris les arts et les sciences.
De la première à la dernière page court une fresque chronologique rappelant utilement les principaux événements historiques.
Tout
pour en faire un ouvrage de référence.
Dans ce court essai écrit en 1936, Stefan Zweig lance un impressionnant réquisitoire contre toute violence faite à la conscience en prenant comme exemple l'imposition autoritaire, brutale de la Réforme à Genève par Jean Calvin ( voir le sort terrible réservé à Michel Servet ).
Il lui oppose l'extraordinaire et bien méconnue personnalité que fut Sébastien Castellion, traducteur de la Bible, protestant comme Calvin, ayant fui comme Calvin la France, réfugié à Bâle, prêchant la tolérance ( précurseur en cela de Voltaire et de Locke ), la discussion, le respect du contradicteur,
s'estimant ne pas détenir LA vérité.
Le combat sera inégal. Castellion ne sera entendu que d'un petit cercle de proches ( Il lui est interdit de publier son libelle contre Calvin ). Il affrontera avec sérénité la haine, la calomnie de Calvin et ses sbires. Il mourra avant que Calvin ne réussisse à l'accuser d'hérésie.
Un ouvrage qui parle également, hélas, de notre temps...
Coup de coeur et coup de sang de Paul Veyne qui nous rappelle l'importance historique et culturelle de Palmyre au carrefour des civilisations occidentales et orientales.
Mais l'ouvrage ne serait pas exempt d'inexactitudes ( voir Annie et Maurice Sartre "Palmyre, Vérités et légendes", Perrin, 2016 ).
À vous de juger...
De quoi cependant donner envie d'en savoir encore plus sur ce Proche-Orient antique riche d'histoire et, notamment, sur l'étonnante Zénobie, "reine" de Palmyre, qui osa défier Rome ( à lire : ''Zénobie, de Palmyre à Rome'' d'Annie et Maurice Sartre, Perrin, 2014 ).
UN PERIPLE PICARESQUE À LA MEMOIRE DES SOLDATS DE LA GRANDE ARMEE
UN PERIPLE PICARESQUE À LA MEMOIRE DES SOLDATS DE LA GRANDE ARMEE
Sylvain Tesson, quatre amis ( deux français, deux russes ) dans trois antiques side-cars soviétiques de marque Oural entreprennent, en plein mois de décembre 2012, sur des routes improbables et par un froid intense de suivre approximativement l'itinéraire emprunté par la Grande Armée ( hommes, femmes, enfants, chevaux ) lors de la retraite de Russie en 1812 avec, passage obligé, le franchissement de la Berezina de triste mémoire.
Grâce à la lecture, entre autres, du sergent Bourgogne et de Caulaincourt ( à lire séance tenante '' En traîneau avec l'Empereur '', éditions Arléa ), le texte de Sylvain Tesson, véritable '' tombeau '' à la mémoire des sacrifiés de la Grande Armée, navigue entre l'époque contemporaine ( déboires, rencontres, témoignages sur la vie en Russie et dans les pays voisins..., récit plein d'humour ) et l'épopée napoléonienne et ses terribles anecdotes.
À lire, pour faire la part des choses, l'ouvrage de Marie-Pierre Rey '' L'Effroyable Tragédie. Une nouvelle histoire de la campagne de Russie " ( Champs Flammarion ). Eclairant et passionnant.