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À découvrir
Le parfum des poires anciennes est semblable à la brise printanière : douce, parfumée et remplie des promesses du renouveau, de la vie.
C'est le sentiment qui se dégage à la lecture de cette belle histoire, celle de ces femmes que deux générations séparent, marquées par des blessures qui les ont emmurées dans le silence. De leur rencontre fortuite, tout pourrait renaître.
A ne pas louper, cette voisine âgée à vélo qui apparaîssant régulièrement dans le récit cimente la rédemption.
Un cri, un hurlement qui saute à la gorge dès la première ligne lue et relue.
Le cri d'une mère à qui l'on arrache son enfant, car "indigne d'aimer".
Le cri avalé d'une femme souffrant au plus profond de sa chair, broyée par une machine, un système aveugle.
Un roman, une poésie d'une rare beauté
Redoutable mécanique dans ce nouveau roman de Mélissa Da Costa, tout commence comme dans ses autres livres par une nécessité pour le personnage principal de changer de vie.
La comparaison s'arrête là car tout va bousculer dans un combat profondément féministe, sur la lutte originel que se livre Eve et Lilith, de l'emprise de l'une sur l'autre se confondant dans l'identité d'une doublure.
Ayant choisi de se mettre professionnellement en danger, en écrivant un livre radicalement différent de ce sur quoi c'est bâti son lectorat, Mélissa Da Costa livre un roman noir réussi, brillant,
entêtant, distillant des nuances sur la notion identitaire.
Érudit, le choix d'une inspiration du romantisme baroque du XIXe permet la satisfaction de redécouvrir une période littéraire ("le moine" de Lewis) et une peinture sombre, comme celle de John Collier.
Dans l'Algérie du XIXe siècle, Mathieu Belezi va donner voix et existence à une femme française désabusée ayant suivi son mari et un soldat cynique pour dresser un tableau des origines de la colonisation.
Un style sobre, épuré, minéral afin de décrire la brutalité et l'absurdité de cette appropriation que ni la terre ni ses habitants ne veulent et que les colons subissent.
Un livre marquant et entêtant.
En panne d'inspiration, un romancier achète sur un coup de tête une maison dans une France rurale dans laquelle secrets et histoires familiales forment une chape de silence et de crainte.
Sa maison va se révéler l'épicentre des non-dits du drame honni.
Lentement, au fil des rencontres, Harry, cet écrivain citadin va s'approcher de ces vérités que tout le village se refuse de se confronter.
Franck Bouysse nous livre une histoire émouvante sur le poids du silence et manie avec talent les éléments pour asseoir son récit, faisant de la neige et de la brume les partenaires des taiseux
de cette commune.
Les enfants endormis est le récit autobiographique du naufrage d'une famille face à la maladie, une maladie qui prit naissance dans les années 80.
A la recherche d'une vérité que toute sa famille a caché et que lui-même a oublié dans un tiroir de mémoire, Anthony PASSERON alterne le récit familial et l'enquête journalistique sur la découverte de ce virus
Touchant, poignant, dérangeant et humaniste, ce livre confronte des générations entières face à ce gigantesque déni que fût et qui est la gestion du SIDA.
Zizi cabane est le récit de l'absence, de celui d'une mère Odile et du désarroi de sa famille.
Odile restera pour le lecteur le capitaine de ce récit et sera dans l'ombre, incapable d'agir sur le destin de ses proches, devenue émanation de la Terre-mère.
Dans la lignée d' "Elise sur les chemins", Bérangère Cournut continue sa quête de la construction du soi sur l'absence de l'être cher, du guide. Elle le fait en l'inscrivant dans un plus grand tout, celui de la nature, de la vie. Son écriture emprunte tour à tour les caractéristiques des quatre éléments.
Un roman qui laisse
apaisé, la lecture finie et nous laisse longtemps après présent aux côtés de ces personnages si attachants
Quand, chaque matin, tu te levais sans rechigner pour te coucher, chaque nuit, sans soupirer, tu te brisais ; tu perdais les étincelles qui avaient forgé tes rêves
Pour son premier roman, Mehtap Teke offre une vie à ce père kurde qui, contraint par la nécessité, du abandonner jeune l'école afin de s'épuiser dans les champs de coton d'Anatolie pour nourrir sa mère et la famille.
Il fut contraint de migrer dans le Nord de la France et de s'épuiser sur le bitume pour offrir à ses enfants ce que la vie lui avais refusé, l'éducation et un avenir choisi.
Ce premier roman est un don,
celui d'une fille à son père ; un témoignage vibrant empreint d'humanité et au delà la vision de l'immigration.
Le petit Vadim, âgé de 12ans arrive à Vallorcine en plein hiver.
Le train est bloqué par une avalanche et il doit finir à pied dans la neige poudreuse et épaisse qu'il ne connait pas.
Il sait qu'il va devoir devenir Vincent, ce jeune parisien asthmatique venu profiter des bienfaits de l'air de la montagne.
Tél un nouveau né, il va découvrir un monde inconnu, vivant au rythme des saisons agricoles dans lequel la Montagne dicte sa loi.
Chaque phrase est une découverte, une émotion, un souffle d'humanité.
Les personnages sont vrais, simples et bons.
Un livre à DÉGUSTER patiemment,
qui achevé ne demande qu'à être réouvert, afin de prolonger ce moment de grâce.
Sa petite voix
Frais, divertissant, attachant et rempli d'aphorismes dignes des citations de papillotes, mais n'est-ce pas dans la simplicité que la complexité se détricote ?
Il faut toujours écouter sa petite voix et dévorer cette bd