Aux lisières du conte, une géographie sensible de l'intime, une poésie qui ruisselle entre onirisme et métaphore.
L'ombre d'une mère, une cabane, le fil d'un ruisseau, un monde a reconstruire ici, de l'autre coté de la colline, peut être.
Zizi cabane possède la grâce et la délicatesse, le foisonnement des jardins secrets que l'on cultive, ces mondes en friche peuplés d’absences et de traces, que l'on écarte de fantaisie, de mots, pour grandir et dessiner d'autres horizons.
Un roman formidable des imaginaires qu'il convoque, des voix cabochées qui l'habitent, des odeurs qui
s'échappent comme autant de paysages.
Une histoire qui vibre, qui sonne, cousue de poésie, simple et lumineuse, de petits rien qui cheminent, des éclats d'une nature qui enrobe les chemins sillonnés de silence et de chagrins, de ces liens qui nous unissent, comme un tout.
L'odyssée singulière, hyper touchante d'une tribu un peu bancale, un univers merveilleux des rêves et des espoirs qu'il renferme.
Le récit de l'apaisement
Zizi cabane est le récit de l'absence, de celui d'une mère Odile et du désarroi de sa famille.
Odile restera pour le lecteur le capitaine de ce récit et sera dans l'ombre, incapable d'agir sur le destin de ses proches, devenue émanation de la Terre-mère.
Dans la lignée d' "Elise sur les chemins", Bérangère Cournut continue sa quête de la construction du soi sur l'absence de l'être cher, du guide. Elle le fait en l'inscrivant dans un plus grand tout, celui de la nature, de la vie. Son écriture emprunte tour à tour les caractéristiques des quatre éléments.
Un roman qui laisse apaisé, la lecture finie et nous laisse longtemps après présent aux côtés de ces personnages si attachants