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À découvrir
Attention : lecture addictive !!!
Evie enchaîne les petits boulots à Marseille en attendant le retour de Jean, son marin, qui revient de mission tous les 6 mois.
Pour lui, elle accepte cette vie précaire... Jusqu'à ce qu'il décide de se lancer dans une entreprise en Amérique du Sud. Seul.
Pour Evie, c'est un véritable choc : il l'abandonne après tout ce qu'elle a fait pour lui.
Alors quand elle fait la rencontre de Pierre Manan, qui lui propose un boulot un peu particulier, elle accepte immédiatement.
Le changement de vie est radical : à Saint-Paul-de-Vence, Evie devient
l'assistante de l'artiste-peintre Clara Manan. Une assistante plutôt particulière !
Très différent de ses premiers romans, celui-ci est sombre, un véritable roman noir mais toujours aussi réussi !
Redoutable mécanique dans ce nouveau roman de Mélissa Da Costa, tout commence comme dans ses autres livres par une nécessité pour le personnage principal de changer de vie.
La comparaison s'arrête là car tout va bousculer dans un combat profondément féministe, sur la lutte originel que se livre Eve et Lilith, de l'emprise de l'une sur l'autre se confondant dans l'identité d'une doublure.
Ayant choisi de se mettre professionnellement en danger, en écrivant un livre radicalement différent de ce sur quoi c'est bâti son lectorat, Mélissa Da Costa livre un roman noir réussi, brillant,
entêtant, distillant des nuances sur la notion identitaire.
Érudit, le choix d'une inspiration du romantisme baroque du XIXe permet la satisfaction de redécouvrir une période littéraire ("le moine" de Lewis) et une peinture sombre, comme celle de John Collier.
C’est tellement nouveau chez cette autrice, ce côté si noir, que je ne pouvais pas m’arrêter de lire … manipuler une personne, construire sa manipulation , la mettre sous l’emprise de la drogue, ne plus rien maîtriser et se faire rattraper par les événements. Mais ce n’est pas lui, le grand manipulateur de l’histoire, c’est sa femme, un personnage étrange, peintre torturée, et tortionnaire. Qu’est ce qui rend cet homme si faible ? L’amour qu’il a pour sa femme ou le « contrat » qu’il a avec elle ?
Un tableau affolant, on basculerait facilement dans la folie.
J’ai
beaucoup aimé apprendre sur la peinture, il ne faut pas hésiter à user ni à utiliser le qr code sur le marque page qui est dans le livre. C’est une bonne idée.
Cet ensemble fait de Mélissa Da Costa une autrice à part entière et la savoir au top des ventes me ravit.
J’attends votre prochain livre avec impatience, madame.
« La première fois que j’ai entendu parler de Clara Manan alias calypso Montant, c’était en septembre 2018. » (p. 13) Cela faisait cinq ans que la vie d’Evie était rythmée par les retours de Jean, son petit ami marin. Elle lui avait sacrifié son existence, pourtant, il l’a quitté. Aussi, poussée par un besoin de s’éloigner de Marseille, la ville de leur amour, elle projette de se faire embaucher sur un yacht. Sur le port, elle rencontre Pierre Manan : il lui propose un emploi particulier. Son épouse est peintre : elle se consacre, entièrement, à son art et délaisse les
tâches administratives, telles que les réponses aux invitations, les réservations de salles pour les expositions, etc. « Elle aurait besoin d’un bras droit, quelqu’un qui fasse tout cela pour elle, à sa place. Comme une doublure. » (p. 20)
Les œuvres de Clara, alias Calypso, sont à l’image de sa personnalité. Elles s’inspirent du romantisme noir. Leur observation crée un malaise accompagné d’une fascination. Le fonctionnement du couple Manan est, lui aussi, empreint d’une cette noirceur magnétique, dans laquelle Evie plonge avec innocence. Hypnotisée par la personnalité de ses hôtes et employeurs, elle pénètre dans un monde malsain, aux règles déroutantes, dangereuses et perverses. Envoûtée, elle navigue des enfers aux paradis, souvent artificiels. La pureté d’Evie se fissure : elle l’assume.
Les quatre premiers romans de Mélissa Da Costa étaient emplis d’humanité, de douceur et d’émotion. La doublure est un miroir des précédents livres : un voile composé de toxicité, de manipulation, de sadisme, de perversion, d’emprise, d’égoïsme et de dépendance, se déploie et finit par tout recouvrir, même la beauté et l’innocence. L’atmosphère est sombre, hypnotique et lascive. C’est un envoûtement diabolique qui malmène le lecteur, qui se sent oppressé, mais qui, comme Evie, ne peut plus partir : il est piégé par le besoin de connaître l’issue, il est captivé par le franchissement des limites de la morale et les calculs de la perversité.
Avec La Doublure, Mélissa Da Costa nous entraîne dans l’obscurité de l’âme et dans celle des relations humaines. Au départ, cette facette de son talent déstabilise, puis elle nous subjugue. J’ai adoré.
Impossible à lâcher
Un huis-clos relationnel entre un couple et Evie, jeune fille qu’ils engagent en tant que la doublure de Clara, femme du couple, artiste torturée.Une drôle de relation débute entre eux trois, malsaine et sombre sur fond de peinture romantique, de drogue, de fascination, et de figures bibliques. Tous les trois incarnent en effet Adam, Eve et Lilith, démon féminin première femme d’Adam.
Un livre qu’on n’a pas envie de lâcher.