Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
On était en train d'oublier l'oeuvre de Roger Rabiniaux (1914-1986), l'un des écrivains préférés de Raymond Queneau, dont l'oeuvre (en tout cas les...
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Livré chez vous entre le 1 octobre et le 2 octobre
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Résumé
On était en train d'oublier l'oeuvre de Roger Rabiniaux (1914-1986), l'un des écrivains préférés de Raymond Queneau, dont l'oeuvre (en tout cas les grands livres de la fin) se situe quelque part entre Henri Calet et Georges Hyvernaud. En plus vachard peut-être.
Impossible d'être abject (1959) nous renvoie à cette France que les Français évitent de regarder quand ils la croisent dans la rue : celle de la Collaboration molle - et de la molle " Libération " qui s'ensuivit. Un homme rencontre une femme. C'est à Vichy, après le départ des Allemands. Elle est fille de crémiers, il a faim comme tout le monde, il l'épouse, la déteste, il la désire, il s'accommode.
Portrait au vitriol d'une France " libérée " qui ne vaut pas plus cher que l'" occupée ". Impossible d'être abject anticipe sur l'histoire. On peut dire que c'est un roman qui parle de notre France à nous, avec un peu d'avance. Dur à avaler. Mais les textes que le temps n'a pas fait mollir sont si rares...
Sentiment d'Alphonse Boudard, préfacier de l'ouvrage : " Ah, mes amis, quel pétard lyrique ! ... Laissez-moi vous le dire, vous qui avez l'objet sous la pogne... c'est un sacré livre. Un livre charnel. Un livre terrible et fou... d'une lucidité folle. "