En cours de chargement...
Julia est comédienne et vit seule avec Alice, sa fille de quinze ans. Après une longue traversée du désert, sa carrière semble enfin redémarrer. Dans son emploi du temps bien chargé, elle s'aménage régulièrement des virées à la campagne avec Alice, chez les grands-parents. Là-bas, elles font la connaissance de celle qu'elles vont bientôt baptiser Doucette : une jolie vache croisée au hasard d'un pré, et qui vient d'avoir un veau.
Doucette, immatriculée 8865, devient leur rendez-vous régulier. Alice aime lui rendre visite dès qu'elles en ont l'occasion. Jusqu'au jour où une camionnette se gare devant le champ. Deux hommes en sortent, enlèvent le veau et le chargent dans le véhicule. Pour la mère et la fille, c'est une révélation. Dessous des abattoirs, traitement animal, végétarisme... Rapidement, l'engagement pour la cause animale ne devient plus une option.
Révolution intérieure.
Un thème grave, d’actualité, abordé de façon frontale, dans un roman louable dans la démarche, bien écrit, mais peut être un peu trop manichéen à mon goût (et peu crédible aussi, ou alors les deux héroïnes, mère et fille, vivent au pays des Bisounours !).
Comment ne pas connaître de nos jours, le problème de la maltraitance animale, alors que les associations militantes sont de plus en plus nombreuses, et dénoncent fréquemment les sévices qui ont cours principalement dans les transports et dans les abattoirs ?
La prise de conscience radicale qui s’opère chez Julia et Alice et qui va jusqu’à les empêcher de manger, de dormir, de travailler, bref de vivre, du jour au lendemain laisse également le lecteur un peu perplexe…
Mais c’est cependant un roman agréable, dont on a envie de connaître le dénouement, et qui a au moins l’avantage de sensibiliser le public adolescent à un débat brûlant ( et parfois malheureusement sectaire) : faut-il se sentir coupable de ne pas être végétarien de nos jours ?