En cours de chargement...
Drôle, excessif, fantasque, féroce : le premier roman de Charles Bukowski. " C'était dans un bar miteux de L. A. comme on en fait plus. Maintenant, il faut que tout soit propre et aseptisé, même les chiottes et les caniveaux. Je ne sais plus à quelle tournée j'en étais arrivé, les verres vides s'entassaient sur le comptoir. Il devait être minuit, lorsque que le pochtron d'à-côté me sort " Tu devrais aller à la Poste, ils embauchent n'importe qui ! ".
Me voilà donc à cinq heures du mat', L. A. s'éveille, un sac en bandoulière, prêt à embarquer pour une nouvelle tournée. Postier suppléant. En-dessous, il n'y a rien. Je suis le dernier maillon de la chaîne de distribution. Si les facteurs se portent pales, parce qu'ils ont trop bu la vieille ou qu'il pleut à averses, je deviens le seul, avec mes chaussures trouées, à affronter les éléments de la nature, les vieilles rombières aux bigoudis et les grosses rombières en peignoir ouvert, l'unique même pour acheminer la dernière étape du courrier.
"
V'la le facteur
Henry Chinaski entre comme employé remplaçant à la poste américaine pour subvenir à ses besoins. Chinaski est rempli de défauts : alcoolique, coureur de jupons, joueur invétéré et peu courageux. Il va travailler beaucoup puis devient postier titulaire. Chinaski est en réalité Bukowski, l’auteur du livre. Ce roman est une chronique de la vie quotidienne du postier qu’était Bukowski . Les anecdotes décrites sont parfois pathétiques et souvent drôles. Nous vivons de l’intérieur le difficile métier de postier en Californie. Ce livre est également une vraie plongée dans le monde des petits employés des années 60. Les dialogues sont savoureux et le rythme de l’écriture soutenu, ce qui laisse peu de place à l’ennui. De la dynamite que je conseille.