Biographie de Raymond Chandler
Né en 1888, à Chicago, Raymond Chandler passe son enfance en Angleterre, avec sa mère divorcée. Externe au Dulwich College, il séjourne en France et en Allemagne, puis, reçu au concours des Affaires étrangères, il travaille à l'Amirauté, qu'il quitte très vite pour devenir journaliste. Rentré aux Etats-Unis en 1912, il s'engage, en 1914, dans l'armée canadienne, sert en France et termine la guerre dans la R.A.F.
Il s'installe alors en Californie, devient administrateur de compagnies pétrolières. La crise de 1929 l'ayant réduit au chômage, il se met alors à lire les magazines populaires de l'époque, les pulps, puis à écrire des nouvelles pour l'un des plus célèbres, Black Mask.
En 1939, il rédige son premier roman, Le grand sommeil, où apparaît Philip Marlowe, le détective privé qui deviendra à l'écran, sous les traits d'Humphrey Bogart, un des premiers grands héros mythologiques du roman noir. En 1943, Hollywood fait appel à lui en tant qu'adaptateur ou scénariste. Il est mort le
26 mars 1959.
Parmi ses ouvrages les plus connus traduits en français : La dame du lac (1948), Adieu ma jolie (1948), Le grand sommeil (1948), La grande fenêtre (1949), Fais pas ta rosière ! (1950), Sur un air de navaja (1954), Charades pour écroulés (1959), Un tueur sous la pluie (1972), le jade du mandarin (1972).
Ont été adaptés à l'écran, entre autres : La dame du lac par Robert Montgomery, Adieu, ma jolie par Edward Dmytryk, Le grand sommeil par Howard Hawks, La grande fenêtre par Paul Bogart, Sur un air de navaja par Robert Altman.
Marlowe est engagé par le général Sternwood pour régler une sombre affaire de chantage concernant sa plus jeune fille Carmen. Pas trop compliqué a priori, mais très vite les cadavres commencent à s’accumuler…
Raymond Chandler est, avec Dashiell Hammett, l’un des précurseurs du roman noir américain. Tous les ingrédients sont présents : un privé constamment à la limite de l’illégalité, des femmes fatales, des méchants retors, des flics pas très nets et, en toile de fond, une société de plus en plus violente.
Le grand sommeil n’est pas du hard boiled, c’est LE hard boiled, et Boris Vian, son traducteur, ne s’y était pas trompé !