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1997, une Angleterre qui aurait pu exister... Dirigé par un gouvernement fasciste, le pays a sombré dans la paranoïa et la surveillance à outrance. Les " ennemis politiques " sont invariablement envoyés dans des camps et la terreur règne en maître. Mais un homme a décidé de se dresser contre l'oppression. Dissimulé derrière un masque au sourire énigmatique, il répond au nom de V : V pour Vérité, V pour Valeurs...
V pour Vendetta ! V pour Vendetta est, avant Watchmen, l'un des travaux les plus aboutis d'Alan Moore. Accompagné au dessin et dans la conception de l'oeuvre par David Lloyd, le scénariste délivre dans ce récit une réflexion aiguë sur le totalitarisme et le potentiel de chacun à s'élever contre l'injustice. S'inspirant du terroriste catholique Guy Fawkes pour le personnage de V, les auteurs britanniques laissent cependant au seul lecteur le soin de juger des actions et des motifs de leur assassin philosophe.
Moore et Lloyd affirment ainsi leur volonté d'inscrire le comics dans un registre mature et adulte, devenue depuis la marque du label Vertigo.
Vendetta dans le monde de 1984
Qui ouvre V pour Vendetta plonge dans un monde sombre, oppressant où beaucoup de questions restent sans réponses. Suite à un conflit mondial, l'Afrique et l'Europe ont disparu. Dans un Londres post-apocalyptique, un mystérieux individu masqué défie les autorités et enlevant des personnalités et on provoquant des explosions spectaculaires.
Dans une dictature totalitaire qui rappelle 1984 de Georges Orwell, tous les services de police sont à la recherche de ce criminel qui signe ses forfaits d'un V. Mais ce dernier reste insaisissable. Au fil des albums, on suit le combat de V contre les autorités et on lève peu à peu le voile sur l'histoire du personnage.
Pour savoir qui se cache sous le masque, il vous suffit de plonger dans ce Londres crépusculaire et de dévorer les 330 pages de l'ouvrage.
Amoureux de fraîcheur et d'optimisme s'abstenir.