Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les rêves des jeunes filles sont sanguinaires, et Alice en est une vraie, qui traîne sa docilité et son apparente passivité comme sa culotte, en permanence...
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Les rêves des jeunes filles sont sanguinaires, et Alice en est une vraie, qui traîne sa docilité et son apparente passivité comme sa culotte, en permanence au bas de ses pieds. Car ce qui l'entrave comme un boulet, c'est cette adolescence qui n'en finit pas, cette souffrance incroyable, ce désir dont elle ne sait rien de tangible mais qui la liante comme le fantôme d'un avenir impossible.
Quand les grandes vacances sont vécues comme une perte interminable.
Quand les parents ne vous encadrent que comme des geôliers avec qui on ne partage rien que le pesant silence des repas.
Quand le jeune homme auprès duquel on revient inlassablement rôder à la scierie s'appelle Jim, alors l'imaginaire déborde et rompt soudain les digues engluées de la morale.
Alors le plaisir est dans la honte même.
Ce roman, écrit à la première personne en 1973, est le quatrième de Catherine Breillat, après L'Homme facile, Le Silence après..., et Les Vêtements de la mer.
Elle en a fait son premier film.