Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
De l'Ukraine à la Camargue, de la Turquie aux Pays-Bas, du Liban à l'Allemagne en passant par la Palestine, la Suisse, l'Europe centrale, les fermes...
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De l'Ukraine à la Camargue, de la Turquie aux Pays-Bas, du Liban à l'Allemagne en passant par la Palestine, la Suisse, l'Europe centrale, les fermes du Loiret et celles du Cantal, les camps de prisonniers des îles de la Manche et Paris insurgé, Michéa Jacobi réinvente le voyage de son père et tente d'élucider le mystère de la vie de ce juif à part, homme imprégné de la lecture de la Bible et se refusant à toute pratique religieuse, à la fois ouvrier et intellectuel, camarade affable et toujours lointain, communiste indifférent au destin des autres, de tous les autres, même des siens.
Dans une langue magnifique, vibrante et précise à la fois, Jacobi nous raconte l'errance d'un fils d'une famille d'Odessa, depuis la Révolution d'octobre jusqu'à cette usine des bords du Rhône, cette papeterie où il exercera, quarante ans durant, le métier de graisseur. Là, à l'image de ce bois disloqué et défibré qui redevient, en bout de chaîne, blanc papier et nouveau support de mémoire, se reconstitue la trame fragile et fugace d'une identité enfuie.
Michéa Jacobi est né en Arles en 1955. Il vit et travaille à Marseille. Il a publié, chez Climats, Notre Yiddish, un abécédaire, Ecoliers, les Nouvelles Lettres de mon moulin, et Le Plus Vieux Juif du Monde.