Requiem pour un fou - Grand Format

Mes Chers Vous,

Vous avez lu Requiem pour un fou de Stanislas Petrosky ?

Requiem n'est pas fou, il se trame bien quelque chose dans les rues de la Capitale. Des SDF disparaissent et manifestement, ça ne chagrine personne.

Mais comme notre Curé ne supporte toujours pas l'injustice, il va se lancer dans l'enquête d'autant que le méchant-vraiment-méchant a décidé de l'impliquer dans ses meurtres en laissant un exemplaire des aventures de notre Requiem préféré sur chaque scène de crime.

Il n'en faut pas plus à Esteban Lehydeux, dit Requiem, pour s'agacer et venir régler le problème à sa manière !

Pour cette quatrième aventure de Requiem, Stanislas Petrosky arme sa plume contre l'injustice sociale et met en lumière ceux que nous nous efforçons tous de ne pas voir... Et pourtant, chaque jour, nous les croisons.
Ils sont postés devant la boulangerie, le supermarché, sur un banc de parc public ou sur un bout de trottoir. Ils ne tendent pas la main, ont quelquefois une petite gamelle avec quelques piécettes ou une affiche indiquant qu'ils ont faim.... Souvent, un compagnon à quatre pattes veille au grain à leurs côtés et compte d'ailleurs bien plus que leur propre vie.

Vous l'aurez compris, c'est aux SDF et à notre volonté quotidienne à ne pas vouloir les voir, que Stanislas Petrosky s'attache cette fois-ci.
Il faut dire que son Curé au grand coeur, et au coup de boule facile, ça l'énerve quand même beaucoup que tout le monde s'en foute, de ces hommes qui disparaissent sans que cela n'inquiète le quidam.

Alors, vous l'aurez compris, comme à chacune de ses aventures, le Curé-Exorciste rock'n roll règle ses comptes à la société actuelle mais comme c'est un sacré mec, il le fait à la sauce Bébel épicée à l'humour de San-Antonio.

Bien sûr, il y a une enquête... bien sûr il y a un sujet sociétal qui bouscule et interpelle mais surtout, surtout, il y a la verve de l'auteur, son humour, sa sensibilité, sa colère un peu mais avant tout, son bonheur d'écrire pour nous offrir quelques heures de plaisir grâce à ses histoires.

Requiem pour un fou est un polar mais il est bien plus que cela... c'est le cadeau d'un bel écrivain pour ses lecteurs !

C.

http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2019/05/01/37301577.html

Voilà un roman pas commun. Faut dire que son protagoniste principal n’est pas un homme banal.
Estéban Lehydeux est prêtre, exorciste, agent secret, et écrivain.
Mais Père Lehydeux, ça fait pas l’affaire. Alors appelez-le Requiem.
Et entre deux bonnes œuvres et trois messes, quand il n’est pas en train de se défroquer avec sa gourgandine, il lui arrive de mener des enquêtes.
Et oui, m’sieur dame, c’est que ce curé là ne vous fera pas l’aumône d’un péché, pas plus que vous ne lui donnerez le bon Dieu sans confession.
D’ailleurs, lui, il n’a rien contre le con, et encore moins contre les fesses. Le célibat, d’accord, mais pour la chasteté vous repasserez !
Et sa façon de parler, pour sûr, ça fera rougir les vierges effarouchées. Faut avouer qu’il manie la langue de Molière aussi bien que celle du p’tit Jesus...
Alors quand son vieil ami, le commissaire Labavure, l’appelle pour une histoire pas très catholique, c’est sûr qu’il y va, soutane au vent.
Parce que quelqu’un s’amuse à tuer de pauvres gens dans des mises en scène à faire frémir Satan lui-même.
Et non seulement cet impie-killer s’amuse à laisser des messages dans lesquels il mélange prières et chansons de Johnny Hallyday, mais en prime il laisse un exemplaire du livre de notre bon curé sur les scènes de crime.
Vous avouerez que, niveau publicité, c’est pas ce qu’il y a de plus accrocheur...
Tout cela est suffisant pour que Requiem voit couleur vin de messe. Et, foi d’un enfant de chœur, cette enquête va vous en faire voir de toutes les couleurs.
Vous l’aurez compris, ce roman est savoureux. Stanislas Petrosky nous offre une fois de plus une aventure endiablée et totalement déjantée, avec son cureton 2.0, gouailleur comme jamais !
Un régal de noirceur, d’humour et de réflexion.
Oui de réflexion.
Parce qu’il n’y a pas qu’une histoire de meurtres dans ce livre, il y a un état des lieux de la pauvreté également.
Et c’est là que c’est très fort, parce qu’en plus d’être idéalement addictif, très noir, et absolument hilarant, ce polar nous délivre un message.
Et rien de tel qu’une prose bien sentie pour nous rendre attentif à celui-ci.
Ça tombe bien, puisque la plume de l’auteur est terriblement aiguisée...