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L'intérêt de ces récits de missionnaires durant la période 1797-
1842, traduits de l'anglais et inédits, est de révéler l'existence
d'une culture originale encore vivante à laquelle se heurte le
prosélytisme des missionnaires, bien avant l'établissement de
la colonisation. Parmi ces récits, le plus important est celui du
révérend William Pascoe Crook, daté de 1799. Le séjour de
Crook aux îles Marquises, à Vaitahu et à Taiohae lui permet,
sous la protection des chefs, d'apprendre la langue
marquisienne et d'observer de près la vie sociale au sein des
vallées.
Il a pris connaissance des liens familiaux, des
alliances, des guerres, des différends entre les vallées et entre
les îles, de l'anthropophagie liée à la religion et à la guerre, de
l'économie et des échanges, des famines et de toutes les
coutumes existant à cette époque. Si ces observations sont
extrêmement riches, importantes et de première main, ses
efforts de conversion, en revanche, ont eu peu de succès.
Ses
successeurs, Georges Stallworthy et Robert Thomson, ont eu
plus de chance comme missionnaires car ils se sont trouvés
confrontés, en 1840, à une société désorganisée, décadente,
car affaiblie par des contacts de plus en plus fréquents avec les
Européens.