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1940, un camion bâché sur les routes de France. Au volant, Louis connaît l'importance de sa mission. Avec d'autres employés du Louvre, il est chargé de convoyer les chefs-d'œuvre du musée vers une retraite sûre. Les consignes: ne jamais s'arrêter, ni quitter son véhicule des yeux. Mais comment ne pas proposer son aide à une fille qui marche pieds nus, qui fuit sans but, sans autre famille que ce bébé grandissant dans son ventre? Naufragés de la guerre, Louis et Sarah finiront la route ensemble.
La peur, la Résistance, ils n'étaient pas fait pour ça. Ils auraient préféré l'art, la vie, l'amour... comme tout le monde, et surtout comme eux, là, sur le tableau : les damnés du Radeau de la Méduse.
Art et amour au temps de l'Exode
En 1940, Louis, conservateur au Louvre, est chargé d'évacuer et de mettre à l'abri les chefs d'oeuvre du musée. En camion, il rencontre Sarah, jeune femme seule qui fuit, avec pour toute famille le bébé qu'elle porte en elle. Ils commencent alors un chemin sur les routes, qui les mènera jusque dans le Sud-Ouest, où ils retrouveront les camarades de Louis.
Avec pudeur, ce récit nous décrit un amour à demi-mots, entre ombre et lumière, qui se vit plus qu'il ne se dit, un peu à l'image de ces chefs d'oeuvre qui gardent leur part de mystère.
Le radeau, c'est celui de la Méduse (le lecteur apprendra d'ailleurs beaucoup à son sujet), mais c'est aussi celui de ce château, lieu de Résistance, qui abrite les oeuvres et ceux qui les protègent. C'est enfin celui qui est en chacun de nous, la part de rêve qui nous permet de surnager, de faire face, de s'ouvrir à la beauté.
Un beau roman, âpre et tout en finesse à la fois.