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Portée par un brulant zéphyr Au creux d'insolentes chimères, Je me pâmais de mes désirs Echoués au loin de toute terre. Dans le vertige de l'impossible Et du naufrage de mes ancrages Ma solitude indélébile Errait, en peine d'un rivage Où l'hébétude de mon exil Pourrait enfin trouver asile. Qu'en est-il donc des horizons Où s'exaltaient dans le couchant Les insouciantes floraisons Des délicieuses promesses d'antan ? Ils ont brulé leurs ailes d'argile Et ont péri, tendres et fragiles En s'exposant sur le bucher De l'implacable défilé Des heures, des jours et des années.
A ces fêlures et ces blessures, Fruits de l'usure que l'écriture Suture et panse de ses onguents, Il n'est remède que le temps.