Le Paris des écrivains un mythe ? Même si parfois on a l’impression d’un Paris fantasmé dans les pas d’Hemingway, Vila-Matas se souvient non sans ironie de son séjour dans les années 70, sa chambre sous les toits louée par Marguerite Duras en personne, impressionné par la façon qu’elle avait de s’exprimer dans un « français supérieur ». L’auteur se revoit lire Lautréamont , parce que le désespoir a quelque chose d’intrinsèquement élégant, on le voit à la terrasse du Flore ou passer devant la maison de Gertrude Stein pour se porter chance… Au moment où il écrit
ce livre l’auteur a pris ses distances. L’image quasi romantique de l’artiste tant idéalisé se tempère. Portrait sincère d’un artiste à la recherche de son style.
Ironie et réflexion méta-romanesque
Ce livre hybride qui fait honneur à l'autofiction se construit autour de Paris, ville intemporelle et fête éternelle. Humour et ironie sont les maîtres mots de Vila-Matas, bien plus que dans ses œuvres suivantes, et son narrateur le reflète, brouillé. Ces brèves ainsi assemblées forment une réflexion méta-romanesque et un voyage au pays de la drôlerie caustique de l'écrivain (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/09/29/paris-ne-finit-jamais-enrique-vila-matas/)