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Ann Beattie commença à publier ses nouvelles dans le New Yorker, au milieu des années soixante-dix. Elle fut instantanément saluée comme la voix de sa génération. Son nom devint même un qualificatif : beattiesque. Subtile, nerveuse, dérangeante, Ann Beattie est une observatrice magistrale de l’éclatement de la famille américaine. Les textes inclus dans ce recueil couvrent une génération, de la fin de la guerre du Vietnam à l’après 11 Septembre.
Au fil des années, l’auteur promène son regard aigu et sarcastique sur le pays et observe la vie des Américains, décortiquant les rapports entre les gens, en société ou dans le cadre de leur vie privée, entraînant le lecteur dans la traversée d’une époque passionnante où tant de choses ont changé aux États-Unis et dans le monde. Selon Margaret Atwood, chaque nouvelle de Beattie est "comme un nouveau communiqué du front : nous nous en emparons, impatients de savoir ce qui se passe là-bas, à la lisière du no-man’s-land mouvant et aléatoire qu’on appelle les relations impersonnelles".
Faisant preuve d’une maîtrise incomparable de l’art du dialogue et d’un humour percutant, elle livre des regards acérés sur le paysage culturel de son époque.
Inclassable
Cet étonnant recueil de nouvelles ne ressemble à rien que j'aie déjà lu. On plonge dans ces morceaux de vies typiquement américaines sans choisir le moment de notre arrivée ni celui de notre départ, toujours inopinés, à la rencontre de vieux amis pleins de fêlures, symboles d'humanités. Je ne regretterai que la difficulté de suivre ces trop nombreux prénoms qui s'enchaînent, obligeant à lire chaque nouvelle d'une seule traite.