Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Toujours l'homme est obligé de briser la loi dont il s'enveloppe comme d'un filet et qu'il étend sur les autres. Nul homme ne serait un monstre ou une...
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Toujours l'homme est obligé de briser la loi dont il s'enveloppe comme d'un filet et qu'il étend sur les autres. Nul homme ne serait un monstre ou une victime sans le pouvoir que les uns donnent aux autres pour la perte de tous. Si ce livre est mon testament, qu'il en tombe à chaque feuillet des malédictions sur le vieil ordre des choses. Ce n'est pas ici ce qu'on appelle un ouvrage à sensation, c'est un rapide regard sur la vie et la pensée d'une femme de la Révolution. Cela ne fait guère sensation quand on nous broie ; seulement c'est là que cesse pour nous toute entrave à être d'utiles projectiles dans la lutte révolutionnaire. Personne ne souffrant plus de ce qui nous arrive, rien ne nous arrête, j'en suis là ! Cela vaut mieux pour la cause. En révolution l'époque qui copie est perdue, il faut aller en avant ; la Commune, enserrée de toutes parts, n'avait que la mort à l'horizon, elle ne pouvait qu'être brave, elle le fut. Voici la revanche de l'humanité entière aux éternels jours de mai. Sur le sang fleurit la vengeance, comme l'eau fleurit le gazon, disaient les braves. Les vengeances personnelles disparaîtront comme les gouttes d'eau dans les vagues déchaînées.