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Fils d'une famille patricienne de Zurich, celui qui a écrit ce livre sous un pseudonyme fut ce qu'on appelle un enfant bien élevé. Dans la somptueuse ville, au bord du lac, régnait l'entente parfaite. Un certain ennui aussi, qui tient à la bienséance. Non sans humour, Zorn nous décrit les petits travers de ses parents. Humour ? Le mot est faible. Disons plutôt une noire ironie, celle du jeune homme qui, découvrant qu'il est atteint du cancer, pense aussitôt : " Naturellement.
" Jamais les contraintes et les tabous qui pèsent, aujourd'hui encore, sur les esprits soi-disant libres n'ont été analysés avec une telle pénétration, dans une écriture volontairement neutre, par celui qui constate ici, très simplement, qu'il a été " éduqué à mort ". Il avait trente-deux ans.
Tristesse et solitude...
à peine sorti des études, Fritz Zorn (de son vrai nom : Fritz Angst) jeune professeur, apprend qu'il est gravement malade et probablement condamné. Il entreprend alors de rédiger un réquisitoire contre la bonne société zürichoise et d'analyser l'origine de son mal qui se logeait, selon lui, depuis déjà bien longtemps dans son corps et dans son âme.
Un témoignage philosophique sur la difficulté d'exister dans une famille "comme il faut", sur la maladie et la mort.
On ne ressort pas indemne de cette lecture.